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La sécurité à Singapour... ou l'art d'être étourdi !

Singapour est une ville réputée pour avoir un des taux de crimes les plus bas au monde. Avant d'arriver à Singapour, on nous avait dit : "Vous verrez, c'est un pays ultra safe sûr ! C'est idéal avec un enfant." Aucun problème de sécurité, parait-il. Et c'est vrai que depuis que nous sommes arrivés, on n'a pas souvent vu les forces de police dans les rues. Peut-être sont-ils tous en civils à chaque coin de rue pour nous mettre une amende lorsque nous traversons en dehors des passages piétons ? Encore que... La première fois que nous avons vu des policiers en uniforme a été lorsque nos voisins australiens et néo-zéolandais ont fêté un anniversaire sur leurs balcons en ayant piccolé quelques verres de vins de plus qu'à l'habitude. C'était un samedi, il était à peine minuit et ils avaient été dénoncés par un voisin... français ! Bravo la France ! Et une de mes connaissances du basket, récemment enrôlée dans les forces de police singapouriennes, me confirmait que l'essentiel de son travail était lié au tapage nocturne.

Et pourtant, c'est lors de notre périple en bus pour aller à Pulau Ubin que vous avons découvert et aperçu l'immense prison de Singapour avec tout autour des murs de 4 mètres barbelés et ce panneau rouge à la signification plutôt subtile.


Si j'ai bien compris, ça doit vouloir dire : "Si tu t'approches, je tire !"

Mais on voit souvent des affiches rappelant aux Singapouriens que "Low crime doesn't mean no crime", ce qui nous rappelle que ce n'est pas parce qu'il y a peu de crime à Singapour qu'il n'y en a pas du tout. Et pour preuve, de temps en temps on voit des affichages qui rappellent qu'il y a eu ici ou là un vol à l'étalage ou un vol de vélo.


Pourquoi tant de paranoia pour de si petits crimes, me direz-vous ? Ben tout simplement, car à force de vivre à Singapour, dans le pays des Bisounours, on a tendance à baisser un peu sa garde.

Par exemple, quand vous êtes en voyage en Thaïlande, dans un endroit hyper touristique comme Phuket, que faites-vous de votre portefeuille alors que vous aimeriez bien aller vous baigner avec femme et enfant dans cette superbe eau turquoise plutôt que de surveiller les affaires sur la plage de sable blanc ?


Ben, vous vérifiez que personne autour de vous ne vous observe et vous enfouissez le portefeuille dans le sable à un endroit aléatoire que vous seul pourrez retrouver ensuite. Infaillible ! Au point de chercher un bon moment avant de retrouver où vous l'avez caché...

Et bizarrement, lorsqu'on est de retour d'un pays voisin d'Asie du sud est, on a la fâcheuse tendance à baisser sa garde et à faire beaucoup moins attention à ses affaires. Résultat, ce qui devait arriver arriva... Il y a quelques mois alors que nous parcourions les nombreuses boutiques d'un des mall d'Orchard et que nous faisions chauffer la carte bleue du shopping dans le mall Ion Orchard, impossible de retrouver le portefeuille ! Dedans se trouvaient quand même pas loin de 200 dollars que nous venions de retirer, les cartes bancaires singapourienne et française et surtout le fameux EP lié à mon visa de travail ! Nous voilà donc en train de refaire en sens inverse tous les magasins dans lesquels j'avais fait des essayages de pantalons et autres t-shirts au cas où il ne serait pas tombé par inadvertance. Les employés très serviables, de Zara et autre Aéropostale, se démènent pour chercher dans les cabines d'essayage ou demander conseils à leurs chefs de rayons. Certains vont même jusqu'à prendre mes coordonnées pour éventuellement me contacter s'ils venaient à retrouver le précieux bien. 


Et ce n'est qu'en revenant à tout hasard dans un café où nous étions arrêtés prendre un verre une heure plus tôt que je pus enfin être délivré du stress qui m'envahissait petit à petit. Un des serveurs l'avait retrouvé sur la table, l'avait mis gentiment sous scellé comme une pièce à conviction et remis à la caisse. Et le responsable du bistrot de me demander : "Vérifiez bien que tout y est, Sir !"

Plus récemment, il y a quelques jours, nous revenions assez tard d'une soirée couscous chez des copains et Miss Z. avait eu la bonne idée de s'endormir après une heure du matin ! (Quels parents indignes sommes-nous de faire veiller une enfant de 4 ans si tard ?) Nous prenons alors le taxi, de toute façon le seul moyen de transport encore fonctionnel à cette heure si tardive. En ressortant du taxi, je sors le portefeuille, paye et prends la miss encore un peu endormie dans mes bras. Et ce n'est qu'arrivés à l'appart que je me rends compte que je n'ai plus mon téléphone Ifruit (de la célèbre marque à la pomme croquée) alors que je l'avais 30 secondes avant de monter dans le taxi puisque je l'avais utilisé pour le réserver. Après 5 minutes et 10 vérifications des poches de mon bermuda, nous rappelons mon téléphone pour espérer l'entendre sonner. Et c'est la chauffeur de taxi (oui, oui c'est rare mais ça existe en version femme !) qui répond et propose gentiment de me le rapporter. Bien évidemment, je la remercie infiniment et lui propose de lui payer la course mais elle refuse et me dit avec un grand sourire que j'ai le cul bordé de nouilles une sacrée chance que personne ne l'ai pris entre temps.


Quand j'étais ado, mes parents m'ont répété maintes fois qu'un jour à force de perdre mes affaires, je finirais par perdre ma tête. Je crois surtout que j'ai une chance incroyable d'avoir habité dans des endroits comme le Cantal, la Norvège et maintenant à Singapour...

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