Anda : un petit coin de paradis ?

Il est 6h, le jour est levé depuis une bonne demi-heure et on entend depuis notre chambre d'hôtel le clapotis de vagues. Encore fatigués par le périple de la veille, on émerge tout doucement et en sortant de la chambre, on aperçoit ça :


C'est ce qu'on appelle une sacrée vue sur mer !



Miss Z. contemple au loin les pêcheurs philippins.



Notre lieu de villégiature ressemble plus à une maison au bord de la mer qu'à un hôtel. Pour ceux que ça pourrait intéresser pour d'éventuelles vacances aux Philippines, ça s'appelle Casa Amihan et nous le recommandons fortement si vous êtes à la recherche d'un lieu paisible en famille.



On voit d'ailleurs la chambre sur la corniche cachée derrière la végétation.



Il y a juste en dessous une petite plage qui me fait un peu penser à Foulepointe où nous avions passé des vacances... il y a presque 20 ans !



Il y a aussi des petites criques à marées hautes qui font comme des mini-piscines...



...idéales pour faire de la plongée avec masques et tubas !



Miss Z. a appliqué consciencieusement les signes de plongée appris avec tonton Calvy à Toussaint ! Et elle s'est régalée de prendre des photos avec l'appareil étanche offert par le Père-Noël de Lourdes et Toulouse



Et on a pu le tester en prenant des clichés de quelques poissons, oursins et étoiles de mer.


On a également fait du kayak avec le matériel prêté par l'hôtel.



 Nous avons été agréablement surpris de voir de nombreux philippins se baigner.



Puis, nous avons fait une balade le long de la plage à marée basse.



Plage déserte pendant plusieurs kilomètres.



Nous avons quand même recontré quelques jeunes pêcheurs,



et leurs bâteaux à balanciers très bien décorés.



Encore des étoiles de mers.

En fait cette photo c'est juste pour crâner et montrer mes belles chaussures de plage Tribord récemment achetées chez Decathlon Singapour  (et en l'occurence faire râler tonton Manu !).



Et puis au bout de la balade, nous arrivons sur la plage principale du petit village d'Anda. Les locaux sont abrités à l'ombre (pas comme ces 3 touristes qui marchent en plein cagnard !). Ils discutent, rigolent, boivent des bières San Miguel bien fraiches. Tranquilles quoi !


Au village, une église et des monuments de Jésus qui rappellent que l'on est dans un pays  à large majorité chrétienne.

La répartition des religions aux Philippines est la suivante:
Catholiques : 81 % ;
Protestants : 11 % ;
Musulmans : 5 % ;
Bouddhistes et autres : 3 %


Mais l'autre religion dans le pays c'est le basket ! Il y avait un terrain ou un panier de basket (parfois monté avec 4 planches de bric et de broc) presque à chaque coin de rue. J'ai même échangé quelques shoots et discuté NBA avec des philippins qui m'ont comparé à Kobe Bryant (mouais...). Ils m'ont aussi proposé de faire un match avec eux mais j'ai gentiment décliné en prétextant mes chaussures de plages Tribord peu pratiques. Ils ont souri en me montrant certains joueurs qui avaient des tongs...


On a aussi pris une photo du camion des pompiers locaux spécialement pour la tatie de Rodez.



 On a aussi fait quelques excursions notamment pour aller voir les fameuses Chocolate Hills.

Chocolate Hills est une formation géologique peu commune se situant sur l'île de Bohol aux Philippines. Cette formation est composée de 1 268 collines en forme de cône de taille similaires, réparties sur plus de 50 kilomètres carrés. Elle doit son nom à sa végétation, qui devient brune à la saison sèche.
Source : Wikipedia


Puis, nous sommes allés dans une réserve pour observer le tarsier, le plus petit singe au monde, endémique des Philippines.


Sa taille, comprise entre 85 et 160 millimètres, en fait le plus petit primate au monde. Il a des globes oculaires qui ne bougent pas. Il doit bouger la tête pour voir. Sa tête a la particularité de pouvoir pivoter sur 340°.
Source : Wikipedia



Ensuite, il a fallu rentrer et faire le périple en sens inverse. Toutes les bonnes choses ont une fin mais globalement on peut dire que l'on a adoré Anda. Ca nous donne encore plus envie de revenir aux Philippines, une destination encore peu connue où le tourisme de masse de chinois, russes, scandinaves, européens (rayer les populations inutiles !) n'a pas encore envahi les côtes... 

D'ailleurs, je ne sais pas si j'ai bien fait de partager ça avec vous. On aurait peut-être dû garder cette adresse secrète rien que pour nous !

Périple pour Anda sur l'île de Bohol !

Pour ces dernières vacances de l'année (scolaire s'entend), nous avons décidé d'aller aux Philippines. En demandant autour de nous et en cherchant un peu sur Internet, nous nous sommes rendus compte qu'il y avait beaucoup de destinations recommandées à visiter sur cet archipel de plus de 7000 îles. Nous avions donc le choix avec des endroits aux consonances latines (la faute à trois siècles de colonisation espagnole !) comme Corregidor, El nidoVigan entre autres ou encore les plus connus Palawan et Boracay.


Quand nous sommes à court d'idée, nous allons voir sur le site de la compagnie aérienne Tigerair que nous avons l'habitude de prendre car c'est la low-cost de Singapore Airlines. Ca tombe bien car il y a un vol direct pour Cebu !
L'agglomération de Cebu dépasse les deux millions d'habitants, ce qui en fait la deuxième ville la plus peuplée du pays après Manille. Cebu est aussi la plus vieille ville des Philippines et elle a été le premier lieu de colonisation des Espagnols dans l'archipel.
Source : Wikipedia 

Mais nous voulions aller dans un endroit un peu isolé et loin des masses de touristes. Nous avons donc choisi d'aller à Anda sur l'île de Bohol qui se trouve "en face" de l'aéroport de Mactan-Cebu.


Sauf que l'isolement et les plages paradisiaques, ça se mérite ! Voici donc le récit de cette véritable expédition...

Etape 1 :

Nous quittons l'appartement à 7h du matin car il faut compter environ 20 minutes de taxi jusqu'à l'aéroport de Changi. En plus, nous devons y faire un peu de change car nous ne sommes pas certains de pouvoir toujours payer par carte bancaire dans "l'endroit reculé" où nous nous rendons. Nous récupérons alors pas mal de cash en PHP. Non ça n'a rien à voir avec le langage de programmation de sites web dynamiques, ça veut tout simplement dire Philippines Pesos ! En ce moment, le taux est de 1€ pour 52 PHP.

Etape 2 :


3h25 de vol. Nous atterrissons à Cebu à 12h50 avec même 10 minutes d'avance !

Etape 3 :

Nous voyageons légers avec seulement 3 petits trolleys donc les formalités de douanes et d'immigration sont relativement rapides. On se fait alpaguer dès la sortie par une compagnie de voiture privée qui nous fera payer 475 PHP pour traverser Cebu City jusqu'au terminal du ferry qui nous portera sur l'île de Bohol. On aurait certainement payé plutôt 350 avec un taxi au compteur... Erreur de débutant, note pour plus tard : toujours éviter les rabatteurs à la sortie des aéroports ! 


Etape 4 :

A la descente du "taxi", il est 13h50 alors il faut tout de suite faire la queue au comptoir de la compagnie Ocean Jet pour essayer de prendre le prochain ferry qui part dans 10 minutes pour Tagbilaran sur l'île de Bohol.


Bon ben vu le monde qu'il y a, ce sera plutot celui de de 15h30 ! En plus, il faut noter sur un bout de papier la destination, l'horaire voulus ainsi que les noms et âges de tous les passagers afin de donner toutes ces informations à la guichetière. On nous propose tout de suite la clim. On doit avoir des têtes de touristes qui supportent mal la chaleur...

Le billet aller-simple pour Tagbilaran coûte 500 PHP par adulte et 400 par enfant.

Etape 5 :


Il ne faut pas oublier de faire enregistrer ses bagages auprès d'un comptoir plutôt... disons... artisanal. Le tarif est de 50 pesos par bagage enregistré.

Etape 6 :

Il faut également ajouter 20 pesos par personne de taxes d'aéroport de ferry !

Etape 7 :


L'attente est longue. Il faut patienter jusqu'à 15h30. On a largement le temps de visiter le terminal de ferry en long, en large et en travers !



Il y a même un coin jeux pour enfant où je découvre avec surprise que sapatos signifie chaussures en tagalog (dialecte principalement parlé à la capitale Manille). Comme zapatos en espagnol...

Etape 8 :


C'est l'heure d'embarquer.


Beaucoup de locaux à bord du ferry mais aussi quelques touristes japonais.


La traversée en ferry dure deux heures mais on nous fait patienter en projetant un film du box office américain récemment sorti en salles. Les autorités ne doivent pas être trop regardantes car on voit défiler à l'écran un dossier avec des dizaines de fichiers Divx téléchargés. La loi Hadopi version philippine n'est pas prêt d'être créée...


Etape 9 :

Arrivée à Tagbilaran à 17h30. Il commence à faire nuit car nous sommes sur le même fuseau horaire que Singapour alors que nous sommes géographiquement bien plus à l'Est. Il fait donc jour entre 5h et 6h le matin et nuit vers 17h45 aux Philippines.


Il reste encore plus de 2 heures de route jusqu'à notre destination finale.



Il existe de nombreux tricycles customisés à la sortie du ferry. Mais ils sont plus adaptés pour de courtes distances. Nous prenons plutôt un chauffeur de taxi (pour 2500 PHP) qui se trouvera être très prudent et attentif pour nous conduire sur ces 100 kilomètres qui nous séparent d'Anda. Il faut dire qu'il y a foule sur la route de nuit entre les piétons, les vélos, les tricycles et autres coqs, chèvres et chiens errants. Contents de lui, nous proposons de reprendre ses services pour le retour quelques jours plus tard. N'ayant pas de téléphone philippin, il nous donne l'adresse de sa page Facebook pour le contacter.

Etape 10 :


20h15 : enfin arrivés à l'hôtel ! La route fut longue... Il n'y a que 6 chambres assez rustiques décorées un peu à l'espagnole ou comme à Santa Fe dans le Nouveau-Mexique. Seulement 3 sont occupées. Ambiance très familiale. Ce n'est pas le tourisme de masse. C'est exactement ce que l'on cherchait. On se sent loin, très loin de la civilisation.

On entend de notre chambre le bruit des vagues mais ce n'est que le lendemain au réveil que nous nous rendrons compte de la beauté de la vue depuis la chambre et des paysages environnants.



Pour savoir si cela valait vraiment la peine de faire toute cette route, la suite de notre séjour sera dans un très prochain article.

Stay tuned !


Decathlon version asiatique !

Tous les Français connaissent bien les magasins de sport Decathlon. Et oui, toi Ô lecteur de l'Hexagone, je suis certain que tu en as un pas très loin de chez toi. Ici à Singapour, il y avait bien une boutique depuis 2012 mais uniquement en ligne sur laquelle un certain nombre des 15 000 à 20 000 français de Singapour devaient certainement acheter masque, tubas et autres équipements de randonnées pour les vacances dans la région. Mais depuis l'ouverture en grandes pompes du premier magasin physique en janvier dernier, nous n'avions pas encore eu l'occasion d'aller y faire un tour.


Après 10 minutes de taxi, nous voilà donc devant une grande surface de plus de 3 000 m² dédiée aux articles de sport ! Pas aussi grand que celui de Mollets del Valles (à côté de Barcelone) certes, mais c'est apparemment le plus grand Decathlon d'Asie. Oui car on en trouve dans 26 pays jusqu'en Inde ou en Chine ! Notez que le slogan n'est plus A fond la forme mais Sport pour tous, tous pour le sport : une version trois mousquetaires du sport.


Pas de surprise, les horaires sont à la singapourienne : de 9h du matin à 10 h du soir, 7 jours sur 7 !


Et ça recrute à fond ! Placardée à l'entrée, une affiche pour essayer de pourvoir plus d'une cinquantaine de postes. N'oublions pas que c'est quasiment le plein emploi à Singapour.


Alors ça ressemble, à n'importe quel autre magasin Decathlon de France avec des gens qui déambulent en famille à la recherche de l'article de sport à un prix défiant toute concurrence, en tout cas comparativement à ce que l'on trouve ailleurs dans l'île.


La particularité du magasin de Singapour, c'est que l'on y trouve uniquement les marques de la chaine, c'est-à-dire les Quechua, Kipsta et autres Artengo. Impossible donc de dénicher les pompes Nike ou Adidas dans ce magasin. Mais ça l'air de bien marcher puisque la marque compte ouvrir jusqu'à 20 boutiques dans la Cité-Etat dans les 10 années à venir.



Et preuve que la chaine compte réellement s'implanter et se développer ici, elle sponsorise même une équipe professionnelle de foot singapourienne :  l'équipe des Tampines Rovers FC 


Une équipe qui joue dans la cour des grands puisqu'elle est actuellement 4ème du très réputé championnat S-League (en gros, la Ligue 1 de Singapour) qui comporte... 9 équipes !


Mais comme on est en Asie, une place importante est faite aux sports spécifiques à la région comme le badminton ou le jianzi.

Le quoi ? Ben oui le jianzi appelé aussi shuttlecock en anglais ou dacau en vietnamien. Rien à voir je pense avec le Donne un coup de pied ! en malgache quoique...

Peu connu en Europe, ce sport est diversement appelé, đá cầu (prononcer da kao) est le nom vietnamien (đá = frappe et cầu = pied) où il est un véritable sport national.
Et en vrai, ça ressemble à un mélange de volleyball, de tennis-ballon et de kung-fu. Regardez plutôt la vidéo ci-dessous :



Ben pour la peine, on a acheté un volant pour essayer de jouer au dacau pour moins de 1 dollar !


Merci Decathlon !