L'expédition pour aller à Pulau Ubin !

Nous avons profité du week-end de 3 jours la semaine dernière et de la venue des gardois norvégiens pour aller visiter l'île de Pulau Ubin. C'est une île (pulau signifie île en malais) située au nord-est de Singapour situé dans le détroit de Johor entre la Malaisie et Singapour et surtout c'est l'une des dernières zones non urbanisées de Singapour.


A la différence de la France, nous n'avons pas eu le lundi de Pâques comme jour férié mais le vendredi saint. Allez savoir pourquoi ! Pensant bien faire, nous décidons d'y aller le jour du vendredi saint en utilisant les transports en commun car étant 5 nous avions déjà eu à l'aéroport un chauffeur de taxi qui avait refusé de nous prendre quand on lui proposait de prendre Miss Z sur les genoux...  "No, no !!! Big fine if caught ! " nous répétait-il.

Soucieux de respecter la réglementation et le nombre maximum de 4 passagers par taxi, nous sommes partis à 9h30 pour arriver presque une heure et demie plus tard au terminal de ferry alors que 10 minutes auraient suffi en taxi ! 


Et là, en apercevant la queue déjà bien longue, nous nous sommes dit qu'il allait falloir s'armer de patience car visiblement tous les Singapouriens avaient eu la même idée que nous !


Nous avons eu le temps de découvrir ce terminal de ferry qui ressemblait presque à un aéroport avec passages de bagages aux rayons X. En l'occurrence, vue la file d'attente on avait plutôt l'impression d'être à Disneyworld ou au Futuroscope en plein mois de juillet !



Quand enfin, nous avons aperçu le défilé d'embarcations qui allait nous emmener de l'autre côté du détroit...


Une fois à bord, on se demande si nous n'aurions pas été plus en sécurité en traversant à la nage car nous sommes sacrément secoués et le risque de passer par dessus bord n'est pas négligeable pendant les 3 minutes 30 que dure la traversée ! Bon ok, je suis un peu marseillais, j'avoue...


4 heures après notre départ, nous arrivons enfin ! Aller à Bali en avion aurait été presque plus rapide...



Mais bien sûr comme il est déjà tard et que tout le monde a la mauvaise idée d'avoir faim en même temps, il faut jouer des coudes à la chinoise pour trouver une table disponible...



Et on a pas idée, comme un plat de porc sauce aigre-douce d'un simple food-court peut être délicieusement appétissant à 2 heures de l'après-midi après des heures à attendre !


Une fois le ventre plein, nous partons à la recherche de vélos de locations, nombreux sur l'île.



On a parfois l'impression d'être ailleurs qu'à Singapour. En tout cas, les échoppes ici n'ont pas tout à fait les mêmes standards que sur Orchard Road !


A 15h passées, nous nous adonnons enfin à ce pourquoi nous étions venus... une balade en vélo reposante !


Nous découvrons des paysages dignes du fin fond de la Thaïlande ou de l'Indonésie,



avec une foret primaire comme dans le reste de l'Asie du sud-est où on s'est fait bouffer dévorer par les moustiques !



Cela ressemble, parait-il, au Singapour d'il y a 50 ans ! 



Et lors de notre petit tour sur cette île d'à peine 10 km2, on a même aperçu de drôles de stands pour se rafraichir.

Au retour, même combat au terminal de ferrys bien que ça avance beaucoup plus vite que le matin même. Et surtout, le chauffeur de taxi étant moins regardant sur le nombre max de passagers autorisés, nous étions à la maison un quart d'heure plus tard.


Bref, ce fut une visite intéressante et dépaysante où l'on a découvert, malgré la foule, une autre facette de Singapour. La morale de l'histoire est qu'il ne faut pas y aller pendant un jour férié et si possible prendre le taxi ! Au diable la réglementation !


Les chaussures à l'entrée !

A l'étranger les français ont souvent la réputation d'être sales. Apparemment, cette légende internationale date du XVIème siècle, époque à laquelle les Parisiens balançaient se défaussaient de leurs déchets par les fenêtres. De plus, à la cour de Versailles, l’hygiène était déplorable, et les nobles abusaient de parfums pour masquer les odeurs nauséabondes. De nos jours, cette rumeur persiste toujours et n’est pas infondée. En effet, les français consomment deux fois moins de savons que leurs confrères allemands ou anglais, et moins d’un français sur deux se lave quotidiennement !

Toujours est-il que de nos expatriations, nous essayons de garder le meilleur des us et coutumes de chacun des pays dans lesquels nous avons habité. Et en matière d'hygiène, aussi bien en Norvège qu'à Singapour, il y a une règle à laquelle on ne déroge pas : les chaussures restent à l'entrée ! Aussi, ce n'était pas surprenant de voir l'électricien norvégien venu installer un lave-vaisselle (sic, encore !) se déchausser 10 fois de suite quand il faisait des allers-retours incessants pour aller chercher son matériel dans sa camionnette. En même temps, dans un pays où il neige parfois plus de 6 mois par an, vous n'avez pas envie qu'on vous dégueulasse salisse votre intérieur avec de la neige fondue...

Et à Singapour, on ne déroge pas à cette règle universelle de propreté de l'intérieur.


Pour preuve, devant les portes des appartements comme des grandes maisons, on trouve toujours des rangements à chaussures...


Cela peut aller de la basique étagère en bois pour les chaussures du quotidien,


au petit meuble approprié d'une célèbre marque suédoise, 



avec parfois le petit tabouret dans le couloir pour se chausser à l'extérieur sans salir son salon.


On peut y trouver d'autres accessoires comme des parapluies,


des poussettes pour enfants, qui de toute façon prennent trop de place, dans ces nouveaux apparts rikiki.


Souvent, une petite touche personnelle comme un signe religieux ostentatoire...



Et puis, il y a notre devanture avec carrément un meuble pouvant presque contenir 20 paires de chaussures. A croire que notre proprio savait qu'il louerait à Mrs S...

Conclusion, depuis quelques années déjà, nous essayons de garder la bonne habitude de nous chausser à l'extérieur pour ne pas salir le beau tapis Gåser à longs poils avec nos miasmes du métro de Singapour (même si celui-ci est incomparablement plus propre que beaucoup de métros dans le monde !). Mais on essaie aussi d'appliquer ou de faire appliquer en France, non sans mal, cette règle  à nos amis et hôtes qui déboulent de la rue du Monastère jonchée de crottes de chiens... Bref, il y a encore du boulot avant de changer la réputation des français à l'étranger !


Gardens by the bay by night

Singapour doit être une destination touristique intéressante car bizarrement alors que la distance et le prix du billet peuvent être dissuasifs, on a eu beaucoup plus de visites ici en moins d'un an que dans nos contrées froides du Rogaland pendant 3 ans ! Pour preuve, depuis plus de 5 semaines, notre appart ne désemplit pas et ressemblerait presque à une auberge de jeunesse dans laquelle les couples de 25-35 ans défilent. Bientôt, nous pourrions peut-être faire des fiches détaillées et plastifiées des plus grandes attractions touristiques de Singapour comme aimait à me raconter un de mes collègues qui avait continuellement du monde lorsqu'il habitait à Londres.

L'avantage d'avoir du monde en permanence, c'est qu'on finit par connaître certains endroits par coeur. Mais il y a un endroit en particulier où nous revenons avec plaisir à chaque fois : Gardens by the bay ! Nous l'avions découvert de jour en septembre dernier au moment du Grand Prix de Formule 1. Cette fois-ci, nous y sommes retournés  de nuit avec nos copains "norvégiens".


Toujours aussi impressionnant architecturalement !


Avec les supertrees qui changent de couleur suivant l'éclairage,


et parfois rappellent des scènes du film Avatar !


Cette fois-ci, j'ai pris mon courage à deux mains et nous avons emprunté la passerelle,


perchés à plus de 50 mètres du sol !



Donc chers amis/copains/famille ou simples futurs visiteurs du dimanche, cette balade de nuit fera partie forcément des visites incontournables à faire pendant votre séjour. Il faut savoir qu'il y a un show quotidien à 19h45 et 20h45 appelé OCBC Garden Rhapsody, une sorte de spectacle sons et lumières accessoirement sponsorisé par la banque Overseas Chinese Bank.

A ne manquer sous aucun prétexte ! De là à ce qu'on vous prépare une fiche plastifiée, il n'y a qu'un pas...



La télé à Singapour

Bien qu'ayant pris un bouquet de chaines de télévision lors de notre installation en septembre dernier, nous ne regardons que très peu la télé. Et pourtant, c'est souvent le moyen le plus facile pour apprendre la langue du pays ou pour découvrir ses bizarreries spécificités. C'est aussi comme ça que nous avions fait des progrès phénoménaux dans la langue de Shakespeare à Nola et que nous sommes maintenant capables de regarder des séries en V.O. non sous titrée, au point d'être accros à toutes les séries du style Boardwalk Empire, House of Cards ou Game of Thrones (fraichement téléchargés achetés légalement sur Itunes). Certes en Norvège, les progrès en nynorsk en regardant les infos de la NRK ont été moins fulgurants...

Mais à Singapour, les principaux fournisseurs de contenus/ d'accès Internet/ opérateurs téléphoniques, comme Singtel ou Starhub, proposent des bouquets de chaines TV communautaires. On peut ainsi choisir dans son abonnement des packages de chaines en langue malaise, tamoule ou en mandarin.


Et comme l'anglais est la langue qui permet à tout le monde ici de se comprendre et qu'il y a une forte communauté d'expatriés occidentaux, on retrouve aussi beaucoup de chaines américaines ou internationales pour que chacun s'y retrouve.


On peut même avoir TV5Monde mais personnellement je trouve son intérêt très limité vu la qualité de sa programmation et surtout on peut revoir l'essentiel de l'actualité sur les modules replay des chaines d'infos françaises en ligne.

Même si on aurait tendance à plus regarder Comedy Central sur laquelle on peut retrouver les derniers épisodes de Saturday Night Live, il y a une chaine locale en particulier que nous nous efforçons de regarder. Il s'agit de la chaine Channel 5 sur laquelle on peut retrouver des infos locales. 


Ca permet entre autre de s'habituer au singlish, cet anglais de Singapour teinté d'accent chinois qui nous a paru si difficile à comprendre à notre arrivée. Autant les journalistes sont faciles à comprendre avec leur accent dignes de la BBC, autant nous sommes bien contents d'avoir les JT toujours sous-titrés quand ils interviewent un Singapourien lambda pour un micro-trottoir ! 

Bien sûr, nous ne sommes pas dupes de la partialité des infos données puisque la chaine appartient à MediaCorp un conglomérat spécialisé dans les médias qui est entièrement détenu par Temasek Holdings, le fond souverain du gouvernement de Singapour.

Au milieu des nombreuses séries américaines, des films des box-office  hollywoodiens etdes talkshows américains d'Oprah Winfrey ou d'Ellen DeGeneres (qui au passage est originaire de Metairie...) , on trouve aussi des clones singapouriens de Plus belle la vie ou de Julie Lescaut avec les mêmes jeux d'acteurs minables et les mêmes intrigues à rebondissements abracadabrantesques.


Et puis, comme la France, Singapour est un pays où l'on aime bien manger. Il y avait donc l'audience potentielle pour des émissions de télé-réalité gastronomique du type Top chef. Ici, la dernière en date s'appelle Wok Stars car il faut bien faire à la sauce locale.


Le principe est le même, à savoir 16 concurrents qui sont en compétition les uns contre les autres pour cuisiner les plats typiques de Singapour dans le but de gagner 30 000$ et un an de loyer gratuit pour monter leur propre stand de food-court.

La mondialisation fonctionne à plein régime mais on y a ajouté un peu de sauce locale tout de même...