A Singapour, ça "marche" les législatives ?

A peine sortis des élections présidentielles françaises, nous devons de nouveau nous rendre aux urnes pour voter pour les élections législatives. Les français établis hors de France comme nous devront accomplir leur devoir de citoyen, pour le premier tour seulement, une semaine plus tôt qu'en France soit le 4 juin. Pourquoi un tel décalage ? A priori, pour des raisons logistiques il faudrait laisser deux semaines entre les deux tours. Peut-être à cause du vote par correspondance et des délais de courrier...


Ce qui est certain c'est que nous faisons partie d'une immense zone : la 11ème circonscription des français de l'étranger. Et en l'observant sur cette carte, on constate que cette circonscription appelée Europe de l'Est, Asie et Océanie s'étant de l'Ukraine à la Nouvelle-Zélande !

Lors des dernières élections présidentielles où les français de Singapour s'étaient déplacés en masse avec parfois de longues minutes d'attente (notamment lors du premier tour), le président élu Emmanuel Macron avait fait au deuxième tour un score digne d'un dictateur africain de république bananière.


Il avait obtenu plus de 94% des suffrages exprimés !  



Pas étonnant donc que nous recevions par courrier les professions de foi de candidats qui entretiennent volontairement le flou en se revendiquant du mouvement du président nouvellement élu. Alors qu'il n'y a qu'une seule candidate réellement investie par La République En Marche, les autres jouent sur les mots. Bref de quoi prêter à confusion les électeurs inattentifs ou peu intéressés...

Lors du premier tour des présidentielles, j'avais pu éviter l'heure et demie de queue à l'Ambassade de France à cause grâce à mes béquilles suite à une blessure au foot ! Au deuxième tour, j'avais fait une procuration car nous étions en vacances au Japon. Et ce dimanche 4 juin 2017, maintenant que je suis entièrement rétabli, je peux vous dire sans trahir le secret de mon vote que j'irai en marchant...

3 jours à Kyoto

Dernière étape de notre séjour au Japon, nous passons trois jours dans la ville de Kyoto connue pour être la ville aux mille temples. Avec une population estimée à un million et demi d'habitants, elle fait presque figure de petite ville calme comparée aux 37 millions de la tumultueuse mégalopole Tokyo visitée en début de séjour.

Le premier jour, nous nous dirigeons vers le quartier d'Higashiyama où se trouve par exemple le temple Chion-In.


En plus, la Golden Week étant passée, nous retrouvons quasiment seuls dans les temples.


Cela rajoute du charme au côté zen de ces lieux,


où l'on croise de temps en temps des moines.


Parfois, il y a comme une petite ressemblance avec le jardin japonais de Compans...



C'est l'endroit idéal pour méditer,


ou juste observer la beauté des lieux.


Miss S. s'essaye même à la traditionnelle cérémonie du thé (à base de matcha, une poudre très fine de thé vert moulu).


On continue notre balade en passant à côté d'une forêt de bambous,


encore plus impressionnante de l'intérieur.


A cette époque de l'année, il fait très bon, entre 20 et 25°. Ce qui est relativement frais comparativement à la chaleur équatoriale de Singapour. Mais un peu d'ombre ne nous fait pas de mal.


Temples et sanctuaires sont toujours impeccablement entretenus,


 avec des gens qui balaient à longueur de journée.


On croise beaucoup de japonais et pas autant de touristes étrangers qu'à Tokyo.


Toujours autant de japonaises en kimonos, 


que l'on peut acheter ou louer pour quelques heures. Et ils ne sont pas "sales" mais en soldes, n'est-ce pas Papi L. ?


En nous dirigeant vers le temple Kiyomizu-Dera, nous empruntons plusieurs rues piétonnes assez touristiques où l'on a un peu l'impression d'être dans le Villefranche-de-Conflent japonais...

2 jours au mont Fuji

Après la visite de la mégalopole Tokyo, et un petit tour dans la campagne de Nikko, nous poursuivons notre découverte du Japon en allant aux pieds d'un des symboles du Japon :  le mont Fuji



Il est vrai que du fait de son profil montagneux exceptionnellement symétrique, le mont Fuji est devenu un des symboles du Japon. Il exerce une sorte de fascination puisqu'on le retrouve dans de nombreuses représentations artistiques, films, dessins animés et même dans des jeux vidéo.



Pour ma part, c'est dans le dessin animé de mon enfance Olive et Tom (Captain Tsubasa en version originale) que je l'ai découvert pour la première fois. Et comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus du tout premier épisode de la série, on parle de Fujisawa aux pieds du mont Fuji, ville dans laquelle vient emménager le jeune héros Olivier Atton.


Comme d'habitude, nous prenons de nombreux trains pour quitter notre villégiature précédente à Nikko, avant d'arriver dans la petite ville touristique de Kawagushiko et son fameux lac et sa vue remarquable sur le mont Fuji. 


On découvre notre charmante maison Airbnb qui a des faux-airs de ryokan, ces auberges traditionnelles japonaises.


Arrivés tard le soir, on va manger rapidement dans le bistrot du coin quelques tempura au comptoir. Les tempura sont des sortes de beignets constitués d'une pâte à frire fluide classique (à base de farine, de jaune d'œuf et d'eau glacée, dans laquelle on trempe poissons, crevettes ou légumes coupés en tranches).


Le lendemain, petit tour à pied dans la ville de Kawaguchiko avec des maisons aux jardins bien ordonnés et aux arbres taillés comme des bonzaïs.


Petite ville paisible où les touts petits se déplacent seuls à vélo, comme dans Juliette je t'aime je vous dis !


Une belle vue du Fujisan depuis notre quartier mais gâchée par les fils électriques...


On rencontre toujours des japonais sympathiques qui offrent des sucreries à Miss Z. !


Et dans les rues il y a toujours quelques japonais un peu extravagants déguisés en Mario et Luigi comme dans Mario Kart !


On quitte la petite ville pour aller prendre de la hauteur à l'aide du funiculaire.


Le temps que l'on monte, le sommet du mont Fuji se couvre de nuages. 



Nous partons faire une petite randonnée que Miss Z. prend très au sérieux avec son bâton de marche.


Nous montons jusqu'à 1301m d'altitude. Rien à voir avec le mont Fuji qui culmine à 3776m.


Et à chaque fois, la vue sur le majestueux.


Et avec les cerisiers en fleur, version carte postale !


Le lendemain, nous continuons de visiter avec la vue de la pagode Shureito.


Le Japon à cette période de l'année est vraiment très photogénique.


On ne pensait vraiment pas voir autant de cerisiers en fleur.


Parfois quelques verrues au beau milieu de nulle part comme ces distributeurs automatiques de tabacs, de boissons ou de glaces que l'on trouve partout même dans les endroits les plus reculés !


Et comme c'était le voyage du passage à la... vingtaine de Miss S., nos copains de Singapour s'étaient cotisés pour nous offrir un restaurant japonais gastronomique !


Un vrai régal, une succession d'une dizaine de plats tous plus délicieux les uns que les autres (sashimis, barbecue de boeuf wagyu, ..., etc.). Arigato gozaimasu les copains !


Et avec le reliquat de cotisation,  on en a même profité pour faire un tour dans un onsen.

Un onsen est un bain thermal japonais. Il s'agit de bains chauds, généralement communs, intérieurs ou extérieurs, dont l'eau est issue de sources volcaniques parfois réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. La nudité y est de rigueur. 


Autant en Norvège, on se douchait nu devant les autres pour montrer son hygiène irréprochable, ici on se lave nu assis sur des mini tabourets et on entre en tenue d'Adam dans l'eau bouillante. Et bien sûr, un français a tenté d'entrer directement avec son short de sport sans passer par la case douche. Il s'est fait rembarrer direct ! Différence de culture dit-on...

A très vite pour dernier épisode de nos aventures au Japon.

2 jours à Nikko


Après notre séjour hyper urbain à Tokyo, nous nous dirigeons vers la région de Nikko à 140 kilomètres au nord de Tokyo en prenant le shinkansen.
Le shinkansen est le système de train à grande vitesse en service au Japon. L'utilisation d'un ensemble de lignes réservées et les techniques employées ont fait du Shinkansen un précurseur et du Japon le pionnier de la grande vitesse ferroviaire lors de sa mise en service en 1964. Les rames du Shinkansen sont aujourd'hui mondialement reconnues pour leur confort, leur fiabilité et leur sécurité, ainsi que pour leur gestion des plus rigoureuses (ponctualité, propreté, prestations de services).




Et quand on dit "gestion rigoureuse de la ponctualité" c'est qu'on ne rigole pas avec le retard des trains. Il y a toujours un agent qui veille au grain ! Pas étonnant que le retard d'un train au Japon soit de 6 secondes en moyenne sur l'année ! Quand on a des grosses valises, des poussettes et des enfants en bas-âge, trente secondes pour monter dans la rame et s’installer, c'est très court…



Mais il y a une multitudes de types de trains au Japon. Et pour parcourir les 140 kilomètres séparant Nikko de Tokyo, on a dû prendre au moins trois ou quatre correspondances (sans compter les erreurs de parcours) avant de finir par le petit train de montagne digne du petit train jaune des Pyrénées catalanes.


Toujours est-il qu'il faut savoir exactement où aller et quand changer de train. Pas forcément évident de se repérer si on n’a pas une carte avec les noms des arrêts en anglais ou un smartphone avec GPS. Merci Google Maps !


A la descente des trains, encore dix minutes de marche avec les valises ultra chargées avant d’arriver à destination.


Nous sommes même passés devant la fameuse avenue des cèdres de Nikko.

L'avenue de cèdres de Nikkō est une route bordée de cèdres du Japon se situant dans la ville de Nikkō. D'une longueur de 37 kilomètres, elle est bordée d’environ 13 000 cèdres dont près de 400 sont centenaires. Le gouvernement japonais a reconnu le site comme un site historique spécial et un monument naturel spécial. L'avenue fait partie du livre Guinness des records en tant que plus longue avenue bordée d'arbres au monde.


A peine le temps de poser ses valises que nous repartons visiter une partie du parc national de Nikkō  ainsi que ses sanctuaires et temples qui ont été inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1999.

Nous passons devant le Shinkyō appelé aussi « pont sacré » car il marque l'entrée dans l'enceinte du sanctuaire Futarasan. Sa traversée était réservée aux messagers de la cour impériale et au shogun (celui qui détenait le pouvoir militaire et civil au Japon entre le XIIème et le XIXème siècle). C'est aussi et surtout un lieu saint du shintoïsme.

Le shintoïsme est un ensemble de croyances datant de l'histoire ancienne du Japon, parfois reconnu comme religion. Elle mélange des éléments polythéistes et animistes. 

Arrivant en fin d’après-midi, nous pouvons visiter quasiment seuls puisque tous les touristes repartaient dans l’autre sens.



Et nous avons eu la chance d’apercevoir les cerisiers en fleur encore à cette époque de l'année car Nikko est située à une altitude plus élevée que des villes comme Tokyo ou Kyoto.