L'aéroport vert de Singapour


Encore un reportage court sur Singapour et son aéroport fréquemment plébiscité par les voyageurs comme l'un des meilleurs aéroports au monde. Changi bénéficie d'une ambiance calme et feutrée, son sol étant recouvert d’une épaisse moquette insonorisante aux couleurs vives. On trouve dans son enceinte entre autres une cascade, une piscine, des appareils de massage des pieds, des salles de cinéma gratuites pour les passagers en transit, un plan d’eau hébergeant de nombreux poissons exotiques, un jardin de papillons et une plantation décorative d’orchidées.




Ok lah !



Plus de deux ans après notre arrivée ici, j'ai toujours du mal à comprendre au téléphone l'anglais de Singapour appelé aussi singlish. Il y a cette intonation dans les phrases qui ressemble au débit des phrases chinoises (je suppose...) et surtout cette facheuse tendance à terminer les phrases par lah ou leh. Et quand on doit passer une commande au téléphone, il y a parfois de quoi s'arracher le peu de cheveux qu'il me reste sur la tête ! Ou alors ça donne ce genre de situations cocasses.




Rassurons donc les nouveaux arrivants ou les futurs expatriés à Singapour, inutile d'avoir un accent parfaitement oxfordien ou digne de CNN car vous ne serez de toute façon pas compris par la majorité. En revanche, il suffit de baragouiner avec votre plus simple accent franchouillard pour être compris dans les food courts.

Ok lah ?

Graduation en maternelles !


En janvier dernier, nous inscrivions Miss Z. à des cours de piano qu'elle continue depuis chaque semaine. Cela se passe dans une petite école de musique à proximité directe de notre ancien condo et qui nous avait été recommandée par une voisine.


Cela se passe dans une tout petit local d'à peine 15 m2.  



Il n'y avait au lancement de l'école qu'une seule prof de musique, la fondatrice Crystal (il faudra aussi que je fasse un jour un article sur les prénoms à sonorité anglicisante à Singapour, ce qui donne parfois des Johnny Tan ou Tony Lee). Mais rapidement, avec le bouche à oreille et le nombre grossissant d'élèves, elle a dû faire appel à une jeune étudiante de NAFA (Nanynang Academy of Fine Arts) pour l'épauler.



Et c'est donc Michelle qui donne des cours tous les dimanches matin à Miss Z. !


Et puis un jour, Crystal a invité tous les élèves de l'école de musique à participer à un spectacle de fête de fin d'année dans une école locale. Et oui, le calendrier des écoles singapouriennes est calqué sur l'année civile contrairement au système français. L'année scolaire commence donc début janvier et finit fin novembre.


C'est ainsi que Miss Z. a participé pendant 3 minutes à son premier recital de piano.



Ensuite, on a eu droit à la remise des diplômes à des élèves de... 5-6 ans ! On célèbre le fait qu'ils quittent le monde des petits pour entrer dans celui cruel de l'école primaire.



C'est complètement à l'anglo-saxonne avec discours en mandarin et en anglais, diaporama et photos de l'élève projeté en arrière-plan.



Et on a surtout eu droit au final avec le jeté du chapeau typique des graduation appelé mortarboard.

Le Mortarboard ou Oxford Cap, ce symbole de la réussite accadémique était à l'origine un chapeau de la Renaissance italienne, proche de la biretta portée par le clergé (d'où la deuxième partie de son nom ; le préfixe "mortar" - mortier venant de la similitude de l'objet avec le récipient utilisé par le mortier à l'époque).
Sources : www.victorias.fr

Quand on vous parle de choc culturel...

La récompense Liebster


Il y a quelques jours, j'ai eu la bonne surprise de recevoir dans ma boite mail un message d'une blogueuse qui nominait mon blog pour le Liebster Award ! Tout d’abord, merci donc à Sylvie du site Mots d'ici et d'ailleurs, blogueuse qui enchaine les expats (Singapour, Dubaï et Grèce) et que je lisais déjà en 2013 alors que nous étions sur le point de nous installer à Singapour.

Mais cékoidon ce Liebster Award ? 


C'est de l'allemand non ? Peut-être que Mamie J. pourrait nous éclairer un peu ? Lieb ça veut dire amour comme dans Ich liebe dich ! Bon, mes références germaniques s'arrêtent là alors j'ai fait appel à mes deux amis que sont Google et Wikipedia. Apparemment, certains définissent le Liebster Award comme une sorte de "chaîne de l’amour" entre blogueurs. C'est d'une certaine manière une façon de promouvoir les blogs de petite à moyenne audience. Et en retour, on "nomine" à son tour d’autres blogs que l'on apprécie.

La participation au Liebster Award nécessite toute de même de respecter les 6 commandements du jeune padawan blogueur néophyte que je suis :
  • un article sur ta récente nomination tu rédigeras
  • le blog nominateur tu remercieras
  • 11 anecdotes sur toi tu divulgueras
  • aux 11 questions posées par le blog nominateur tu répondras (pas de questions? Ouf !)
  • 11 blogs tu nomineras
  • 11 questions tu leur poseras

11 révélations dignes de Closer ! sur moi : 


Je ne suis pas obligé de vous dire toute la vérité mais vous pouvez toujours essayer de me croire sur parole... Allez je me lance !
  1. J'adore manger épicé. Certaines mauvaises langues diront que ce sont mes deux activités favorites... Mais un rougail-saucisse, une salade thaïlandaise de mangues ou tout type de plat épicé et bien relevé suffit à mon bonheur. Je crois que j'ai atterri dans le bon pays...
  2. J'ai commencé le tennis à l'âge de 8 ans mais j'ai à peine réussi à dépasser le classement de 4ème série ! Mon rêve étant d'être classé 15/3 avant 45 ans ! Il y a encore beaucoup de boulot !
  3. Après presque 20 ans d'interruption, j'ai recommencé à jouer de la basse dans un groupe de copains musicos. On va même répéter tous les vendredi soirs dans le studio du condo d'un membre du groupe. Le seul hic, c'est que j'ai l'impression d'être un débutant chaque semaine. Heureusement nous n'avons pas prévu de concert avant au moins 2025 !
  4. Je n'arrive JAMAIS à dormir dans les avions quelle que soit la durée du vol ! En même temps,  mon presque mètre quatre-vingt-dix n'aide pas. Et puis, je n'ai pas encore voyagé en Business Class donc il ne faut jamais dire jamais...
  5.  Je me suis mis à jouer sérieusement au volley sur les plages de Cayenne avec les Brésiliens et mon pote Calvy car il n'y avait rien d'autre à faire le week-end à part faire du sport et boire des caïpirinhas.
  6. Je déteste les serpents mais j'apprends le Python à des ados qui dans trois deux ans en sauront plus que moi quand ils seront rentrés à l'EPITA!
  7. A la Nouvelle-Orléans, j'ai joué au volley pendant un semestre sans m'en rendre compte (enfin si au bout de 2 heures d'entraînement !) dans le club de l'association des gays et lesbiennes de Louisiane. Il n'y a que moi qui ne m'en suis pas rendu compte malgré l'énorme drapeau arc-en-ciel en grand sur leur site Internet...
  8. A chaque fois que j'ai essayé d'apprendre la langue du pays dans lequel j'ai habité, j'ai rapidement abandonné car de toute façon les "autochtones" parlaient mieux anglais que moi je ne parlais néerlandais / norvégien / chinois*. (*Rayer la mention inutile)
  9. Je suis de Toulouse et je n'ai pourtant jamais joué au rugby. Ca m'aurait évité les moqueries liées au point 7 ! Par contre, j'adore la saucisse de Toulouse...
  10. Je suis allé passer quelques jours au mois de décembre à Tromsø dans le nord de la Norvège et je n'ai pas vu la lumière du jour pendant plus de 72 heures. Heureusement le mètre de neige qu'il y avait dans les rues reflétait la luminosité des lampadaires ! Et quand j'y pense, je me dis qu'on est quand même mieux à Singapour...
  11. Onze.... comme le nombre de joueurs dans une équipe de foot. A 17 ans,  j'étais milieu de terrain car je courais partout sur le terrain comme si j'avais trois poumons. Maintenant, on me met à la pointe de l'attaque parce que c'est là où on court le moins...

Mes 11 questions-bâteau aux autres blogueurs :

  • Ton premier voyage ?
  • Un pays que tu voudrais découvrir ?
  • Dans quel pays pourrais-tu te projeter pour les cinq prochaines années ?
  • Quelle a été l’activité la plus atypique que tu aies faite lors d’un de tes voyages ?
  • Quelle langue aimerais-tu parler à la perfection ?
  • Un lieu en particulier qui t’a déçu ?
  • As-tu déjà eu réellement peur en voyage ?
  • Qu’est-ce qui t’as donné envie de voyager ?
  • Plutôt voyageur en hôtel resort ou avec un sac à dos ?
  • Un lieu en particulier qui t’a déçu ?
  • Tu peux nous raconter une blague ?

Les 11 9 blogs que je nomine :



Singapour ville-monde (2ème partie)

La deuxième partie de l'émission de France Culture sur Singapour...


« Malgré la prospérité, les interrogations sont nombreuses. La démocratie reste à parfaire, et l’égalité entre les communautés à améliorer. A Singapour, beaucoup de travailleurs indiens vivent à la lisière du miracle, dans des dortoirs de la périphérie. Ce sont eux qui construisent la ville, où tout change tout le temps, où l’on n’hésite pas à détruire pour rebâtir. Demain, Singapour sera différent, porté par une nouvelle génération. La société multiculturelle, si souvent citée en exemple, est infusée par la réflexion et la créativité de nombreuses personnalités des arts et de la culture, à qui ce documentaire donne la parole... »
Documentaire de Julien Thèves






Singapour ville-monde (1ère partie)


Une fois de plus, une émission sur Singapour, cette fois-ci c'est France Culture qui s'y met (gage de qualité ?). 58 minutes très intéressantes sur cette ville-monde où  "tout le monde parle anglais, tout le monde comprend tout le monde mais cultive en secret le regret de sa terre natale, chinois, indiens, malais et occidentaux..."

« C’est une ville où tout fonctionne, une cité-jardin où l’architecture se mêle admirablement à la végétation. C’est une ville où il fait toujours beau, toujours chaud, toujours frais dans les magasins. C’est une ville où on trouve de tout, des marques de luxe et des soupes à deux dollars. C’est une ville qui a cherché à se construire une histoire – cette ville, c’est aussi celle de Lee Kuan Yew, l’homme au rêve de ville parfaite, de nation exemplaire, l’homme au rêve d’un peuple qui travaillerait mieux que les autres, plus que les autres, et ne jetterait pas son chewing-gum par terre. »
Documentaire de Julien Thèves

Bonne écoute.






Reportage "Un oeil sur la planète : Singapour"






Voici donc le fameux reportage de France 2 de l'émission Un oeil sur la planète #UOSLP sur Singapour dont tout le monde me parle avec un petit clin d'oeil ou un sourire en coin. Une notoriété dont je me serais bien passer...



Bon visionnage !

P.S.: Ma maigre participation se trouve à 59'29".

Séjour à Koh Lanta - Krabi

Pour éviter le haze que nous subissons depuis plus de 2 mois à Singapour, nous avions décidé de partir quelques jours en vacances en Thaïlande dans la région de Krabi et plus précisément sur l'île de Lanta. En thaïlandais, le mot "île" se dit Koh alors forcément en France ça vous rappelle la fameuse émission Koh Lanta avec des gens qui survivent sur une île déserte avec une noix de coco et un bol de riz par jour...

Mais après une première expérience mi-figue mi-raisin à Phuket il y a 2 ans, nous voulions éviter les endroits hyper touristiques et nous avons donc choisi de nous éloigner un peu de Krabi, également connue pour ses belles plages et ses fameux pains de sucre, en descendant à une centaine de kilomètres plus au sud.


Sachant qu'il y a presque deux heures de route depuis l'aéroport de Krabi, j'ai juste le temps d'acheter une carte SIM faite pour les touristes geeks qui veut pouvoir avoir accès à Internet.



L'équivalent de 4 euros pour 5 jours de données en illimité.

 Il y a 2 bacs à prendre avec le minivan qui nous porte à l'hôtel (pour 400 baths par personne soit environ 10 euros). Le plus long c'est l'attente devant chaque bac quand on sait qu'il n'y a qu'une dizaine de véhicules seulement par passage...


On a donc le temps de "lire" des pubs locales au dos des camionnettes.



 On arrive enfin à l'hôtel devant un "rond-point" bouddhiste qui annonce la couleur...



d'un séjour zen,


avec une piscine à débordement,



des transats qui donnent sur la mer d'Andaman,



et des milliers de lotus au fil de l'eau ainsi qu'une végétation luxuriante.




On l'avoue honteusement, nous avons passé les premiers jours à boire au bord de la plage,



installés tranquillement dans de paillotes quasi désertes (car ce n'était pas encore la haute saison),



en goûtant aux classiques de la cuisine thaïlandaise comme les brochettes de poulet sauce satay,


de délicieuses salades de papaye sauce piquante, 


ou encore le surprenant dessert mango sticky rice (mangues bien mûres et riz gluant) !



Puis pour se remettre de ces activités exténuantes et débordantes, en général en fin d'après-midi on prenait la direction du salon de massage pour des séances d'une heure de massage traditionnel avec les coudes et les genoux par la thaïlandaise qui vous grimpait sur le dos ! Bref jusque-là, nous avions eu droit au grand classique du touriste qui profite de ses 5 jours de vacances pour se reposer dans un cadre idyllique.

Mais lors du troisième jour vers la fin de l'après-midi, nous avons été rattrapés par le haze qui soufflait depuis l'Indonésie. Désormais, de nouveaux pays de l'Asie du sud-est étaient également touchés comme le sud de la Thaïlande et les Philippines alors que jusqu'à maintenant seuls la Malaisie et Singapour étaient concernés. Quand on parle de phénomène global...


N'ayant plus de ciel bleu, nous faisons un petit tour dans la vieille "ville" de Lanta Old Town.


C'est une petite bourgade tranquille au bord de l'eau avec ses maisons sur pilotis.



On y trouve quelques commerces d'artisanat local



et bien sûr des restaurants ou petites gargotes.



On y a aussi vu un énorme portrait de la reine avec l'épais haze en arrière-plan.



De retour à l'hôtel et ne pouvant pas réellement profiter de la plage sur laquelle on suffoque de toute façon, nous repartons vers le nord en direction de Krabi...


 où nous avions de toute façon réservé une nuit avant de revenir à Singapour.


Mais autant le premier hôtel où nous étions à Koh Lanta était déjà impressionnant par sa localisation et sa plage privée, autant pour cette dernière nuitée à Krabi nous avons été dans le genre d'hôtel que nous n'avons pas l'habitude de fréquenter. C'est parce que nous avons beaucoup voyagé ces dernières années avec la compagnie aérienne Lufthansa pour aller et revenir en France que nous avons accumulé énormément beaucoup de miles avec notre carte de fidélité. On nous proposait donc de les convertir en une nuit au Sofitel !


Bon, on n'a pas rencontré de célébrités ou de DSK mais c'est vrai que le service y est !



Avec des bâtiments de style colonial, 



une piscine gigantesque (apparemment la plus grande de Thaïlande !),



avec sa "rivière" qui fait le tour du resort, 



des pelouses dignes d'un gazon londonien, 





et des décos dignes de Bali !



On a même pu boire un verre au pool-bar à la nuit tombée.


Finalement, hormis un jour et demi de haze, elles étaient pas si mal ces vacances en Thaïlande !


Le cordonnier ultra-moderne de Singapour

Quelque part dans le quartier de Tiong Barhu, il existe encore des cordonniers comme il y a 50 ans !


Alors que nous observions l'ingéniosité des bouts de cartons accrochés aux barreaux d'une fenêtre pour indiquer l'étendue des services de réparation de chaussures (qui ferait rigoler n'importe quel podologue d'ailleurs), je vois débarquer un vieux chinois appuyer sur la sonnette et faire passer sa paire de chaussures aux semelles décollées à travers les barreaux ! J'ai juste eu le temps de vite sortir le téléphone...



Instant volé d'une scène de vie à des années-lumière du reste de Singapour ultra-moderne avec ses futurs véhicules sans chauffeur.


Le prix du COE à Singapour


Je vous avais parlé du prix d'une voiture à Singapour dans un précédent article. Et bien le prix du COE, le Certificate of Entitlement soit la licence pour pouvoir conduire votre voiture pendant 10 ans, est encore en hausse ! Pas loin de 40 000 € juste pour un bout de papier acheté aux enchères ! C'est ce qu'on appelle une taxe dissuasive...


Les travailleurs de l'ombre




C'est entre autres grâce aux travailleurs de l'ombre #foreignworkers que l'aéroport de Singapour a été élu le meilleur aéroport au monde...

Un oeil sur la planète à Singapour


Il y a quelques mois alors que nous étions en vacances en Nouvelle-Zélande, j'ai été contacté par une journaliste qui voulait faire un reportage sur Singapour en partant du point de vue d'un "expatrié". Je me méfie toujours des reportages ultra-courts, parfois bâclés et tape-à-l'oeil du style de ceux que l'on voit au hasard sur... M6 ou TF1. Mais là, il s'agissait en l'occurence d'une émission de France 2 que j'appréciais déjà quand on était en France : Un oeil sur la planète. Le format long de l'émission et des reportages m'ont inspiré confiance. J'ai donc accepté d'être interviewé et même d'être filmé, moi qui ai horreur de m'entendre et encore moins de me voir...

En ce moment, on parle beaucoup de Singapour car c'est une jeune nation qui intrigue par sa réussite malgré qu'elle fête tout juste ses 50 ans. Cependant, l'émission a axé ses reportages sur 3 sujets spécifiques :

  • Le Paradis du business ? 
En tête du classement mondial pour l’attractivité et la facilité à faire des affaires, Singapour attire les investisseurs du monde entier et notamment les Français. 700 de nos entreprises et 15 000 compatriotes ont choisi de s’installer à Singapour qui, malgré sa taille lilliputienne, est devenu notre 3e partenaire commercial en Asie, derrière la Chine et le Japon.


  • Le Laboratoire du futur ? 
Pour pallier le manque d’espace, Singapour expérimente les idées les plus originales. HLM géants devenus de véritables villes, fermes verticales pour cultiver sur peu de m2, terrains gagnés sur la mer ou dans les profondeurs de la Terre, c’est la ville laboratoire du futur.


  • État protecteur ou Big Brother ?
Beaucoup de voyageurs considèrent Singapour comme la ville la plus sûre du monde. Il faut dire que des milliers de caméras traquent la moindre incivilité. Gare aux contrevenants dont les visages sont affichés sur Internet. État protecteur ou Big Brother ?
Source : FranceTV

Voilà et c'est pour parler de ce dernier sujet sur l'Etat singapourien que la journaliste Négar Zoka m'a contacté. Elle avait notamment lu un de mes articles sur le téléphone et le portefeuille perdus puis retrouvés. Nous avons parlé à bâtons rompus pendant plus de 2 heures, visité un marché et même pris un petit-déjeuner typique singapourien à base de Mee Siam...




Ben maintenant je vais avoir droit à mon quart d'heure mes 45 secondes de célébrité en passant sur une grande chaine publique française. Certes, ce ne sera pas à une heure de grande écoute puisque ça passe à 23h05, heure à laquelle la plupart des mes amis et familles seront déjà couchés ou sur le point de le faire. Mais, vous qui êtes en France ou qui avez une adresse IP française, vous aurez au moins la possibilité de revoir l'émission en replay. Pour nous, c'est beaucoup moins sûr...

J'ai essayé de raconter ce que l'on vivait au quotidien sans trop embellir ni non plus trop critiquer Singapour. Reste à voir à quoi ressemblera le reportage final. J'ose espérer qu'il ne sera pas trop caricatural... Vous me direz ce que vous en pensez mais déjà la critique télé de Télérama n'en dit que du bien et y a même attribué TT . (Deux T hein ? Rien à voir avec le transit temporaire !)

Et je crois savoir de qui on parle quand Télérama cite un expatrié français qui oublie son portefeuille à la terrasse d'un café et le retrouve au même endroit deux heures plus tard !





Haze toujours !


On ne parle que de ça depuis plus d'un mois que ça dure à Singapour et dans les pays voisins. Alors petit rappel sur ce qu'est le haze, ses origines, ses conséquences sur la santé et ce que ça implique pour nous au quotidien.

Qu’est-ce que le haze ?


Le haze est une pollution atmosphérique causée par des particules microscopiques suspendues dans l’air. Le haze à Singapour est généralement causé par les feux pratiqués pour la culture sur brûlis dans les pays voisins tels que l'Indonésie notamment dans les îles de Sumatra et Bornéo toutes proches de Singapour. La gravité du haze est mesurée par un index de qualité de l’air appelé PSI.

Qu’est-ce que le PSI ?


Le PSI (Pollutant Standards Index) est un indicateur de pollution de l’air qui prend en compte 6 différents polluants tel que le dioxyde de soufre, monoxyde de carbone et les particules fines. Ce PSI est mesuré en permanence par un organisme singapourien appelé NEA (National Environment Agency). A Singapour, le polluant de l’air dominant en période de Haze est le PM2.5. Celui-ci est pris en compte dans le PSI.  Plus d'infos sur le site www.haze.gov.sg

Quels sont les effets du haze sur la santé?


Les symptômes les plus fréquents sont l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, mais parfois aussi la toux et l’écoulement nasal. Les personnes plus vulnérables peuvent développer des troubles respiratoires tels qu’une crise d’asthme, et exceptionnellement une bronchiolite ou une surinfection pulmonaire. Les enfants, ainsi que les personnes ayant des pathologies respiratoires ou cardiaques, sont considérés à risque en cas de pollution atmosphériques et doivent suivre les recommandations du ministère de la santé.

Que doit-on faire les jours de haze ?


Les premières recommandations en cas de pollution atmosphérique due au haze sont les suivantes (liste non exhaustive) :
  • Réduire les activités extérieures, en particulier les activités physiques qui se traduisent par une augmentation importante de votre fréquence respiratoire
  • Garder les portes et les fenêtres fermées
  • Boire de l’eau de façon régulière afin de diminuer les symptômes de gorge sèche et irritée
  • Le port d’un masque N95 peut être envisagé dans certains cas, en particulier si le taux de pollution est élevé et si on doit rester longtemps à l’extérieur. Attention, le masque doit être adapté à la morphologie de celui qui le porte et doit être ajusté correctement afin d’être efficace et bien toléré.

Sources : Lycée Français de Singapour




Au quotidien, ça veut dire crever de chaud sous ce masque qui gratte les joues et dans lequel on transpire de la moustache dès qu'on est en extérieur par 33° ! Ou alors c'est respirer des particules fines dont on ne sait pas vraiment quels sont les effets à long terme sur notre santé. C'est aussi pas de sport beaucoup moins de sport en extérieur et plutôt la pratique de sport en salle climatisée puisque les clims de dernière génération en tout cas font partiellement le travail des filtres HEPA.

Quelle chance on a de respirer du bon air pur des montagnes en France... Bon ok, ça dépend parce que les particules fines issues des diesels du périf parisien, je ne sais pas si c'est mieux !



Allez, je vous laisse car en bon Singapourien d'adoption que je suis devenu, il faut que j'aille faire ma provision de masques N95 avant qu'il y ait une rupture de stock !






L'homme du match !


Comme vous le savez, l'an dernier je me suis remis au foot en m'inscrivant au sein d'un club singapourien. Donc depuis novembre dernier, j'ai rejoint le club de Phoenix United composé de joueurs de toutes nationalités (Danois, Anglais, Singapouriens, Canadiens, Japonais, Coréens et même un autre Français qui se trouve être un collègue de travail).


On jouait tous les samedis à 15h et ç'était très trop sérieux puisque nous étions en première division de la ligue amateur ESPZEN du samedi. Au début de la saison, j'avais ma place et je jouais même presque 80 minutes en tant que milieu défensif car le coach se servait de ma taille comme avantage face aux équipes plus "locales" dont la taille moyenne n'excédait pas...  disons 1m70. Mais au fur et à mesure que les matches défilaient, avec la chaleur écrasante du début d'après-midi et la vivacité des jeunes adversaires, je devenais de moins en moins performant et à mon âge avancé je commençais à voir de plus en plus souvent le banc. 



Mon ancienne équipe a quand même remporté le titre de champion en fin de saison et j'y ai certainement contribué un tout petit peu...


En fin de saison, c'était la période du mercato et je cherchais donc une équipe dans laquelle j'aurais peut-être plus ma place. Et c'est par un de mes collègues (dont l'épouse travaille pour une grande boite française spécialisée dans les transports et l'énergie) que j'ai trouvé une nouvelle équipe d'adoption. Me voici maintenant membre de l'Alstom FC !




Il y a toujours des joueurs de toutes nationalités même s'il y a un peu plus de français dans cette équipe forcément. Nous ne sommes pas dans un championnat mais ne participons qu'à des matches amicaux contre d'autres équipes d'entreprises. Et à Singapour, on aime bien être très organisé et donc on utilise l'application Teamer pour indiquer si on pourra participer aux rencontres, Whatsapp pour s'envoyer  des infos entre joueurs et on a même un rapport du match en anglais le lendemain dans notre boite mail.



Et petite nouveauté pour moi,  maintenant je joue à la pointe de l'attaque ! Et pour l'instant, ça marche pas trop mal. Je dirais même plus, ça marque... 

Et le week-end dernier, alors qu'il y a bizarrement eu une accalmie du haze (pendant la Grand Prix de Singapour où des millions de dollars sont en jeu entre autres avec les concerts de Pharell Williams, Maroon 5 ou Bon Jovi), nous avons pu jouer une rencontre sous un grand ciel bleu et au moins 38°C (à 11h du matin !). 



Et j'ai même été élu meilleur homme du match avec 2 buts marqués et une passe décisive ! Bon, ok je n'ai obtenu que 2 voix sur 5 votants... les autres ayant préféré s'abstenir. Mais quand même, ça fait toujours plaisir ! 

Maintenant que j'égale le nombre de buts marqués dans toute ma carrière d'adolescent au Lardenne Atheltic Club et à l'Etoile Sportive de Buxerolles, il faudra voir sur la durée si le transfert de l'année a été une bonne affaire pour mon nouveau club ou pas. A suivre donc...