Séjour à Koh Lanta - Krabi

Pour éviter le haze que nous subissons depuis plus de 2 mois à Singapour, nous avions décidé de partir quelques jours en vacances en Thaïlande dans la région de Krabi et plus précisément sur l'île de Lanta. En thaïlandais, le mot "île" se dit Koh alors forcément en France ça vous rappelle la fameuse émission Koh Lanta avec des gens qui survivent sur une île déserte avec une noix de coco et un bol de riz par jour...

Mais après une première expérience mi-figue mi-raisin à Phuket il y a 2 ans, nous voulions éviter les endroits hyper touristiques et nous avons donc choisi de nous éloigner un peu de Krabi, également connue pour ses belles plages et ses fameux pains de sucre, en descendant à une centaine de kilomètres plus au sud.


Sachant qu'il y a presque deux heures de route depuis l'aéroport de Krabi, j'ai juste le temps d'acheter une carte SIM faite pour les touristes geeks qui veut pouvoir avoir accès à Internet.



L'équivalent de 4 euros pour 5 jours de données en illimité.

 Il y a 2 bacs à prendre avec le minivan qui nous porte à l'hôtel (pour 400 baths par personne soit environ 10 euros). Le plus long c'est l'attente devant chaque bac quand on sait qu'il n'y a qu'une dizaine de véhicules seulement par passage...


On a donc le temps de "lire" des pubs locales au dos des camionnettes.



 On arrive enfin à l'hôtel devant un "rond-point" bouddhiste qui annonce la couleur...



d'un séjour zen,


avec une piscine à débordement,



des transats qui donnent sur la mer d'Andaman,



et des milliers de lotus au fil de l'eau ainsi qu'une végétation luxuriante.




On l'avoue honteusement, nous avons passé les premiers jours à boire au bord de la plage,



installés tranquillement dans de paillotes quasi désertes (car ce n'était pas encore la haute saison),



en goûtant aux classiques de la cuisine thaïlandaise comme les brochettes de poulet sauce satay,


de délicieuses salades de papaye sauce piquante, 


ou encore le surprenant dessert mango sticky rice (mangues bien mûres et riz gluant) !



Puis pour se remettre de ces activités exténuantes et débordantes, en général en fin d'après-midi on prenait la direction du salon de massage pour des séances d'une heure de massage traditionnel avec les coudes et les genoux par la thaïlandaise qui vous grimpait sur le dos ! Bref jusque-là, nous avions eu droit au grand classique du touriste qui profite de ses 5 jours de vacances pour se reposer dans un cadre idyllique.

Mais lors du troisième jour vers la fin de l'après-midi, nous avons été rattrapés par le haze qui soufflait depuis l'Indonésie. Désormais, de nouveaux pays de l'Asie du sud-est étaient également touchés comme le sud de la Thaïlande et les Philippines alors que jusqu'à maintenant seuls la Malaisie et Singapour étaient concernés. Quand on parle de phénomène global...


N'ayant plus de ciel bleu, nous faisons un petit tour dans la vieille "ville" de Lanta Old Town.


C'est une petite bourgade tranquille au bord de l'eau avec ses maisons sur pilotis.



On y trouve quelques commerces d'artisanat local



et bien sûr des restaurants ou petites gargotes.



On y a aussi vu un énorme portrait de la reine avec l'épais haze en arrière-plan.



De retour à l'hôtel et ne pouvant pas réellement profiter de la plage sur laquelle on suffoque de toute façon, nous repartons vers le nord en direction de Krabi...


 où nous avions de toute façon réservé une nuit avant de revenir à Singapour.


Mais autant le premier hôtel où nous étions à Koh Lanta était déjà impressionnant par sa localisation et sa plage privée, autant pour cette dernière nuitée à Krabi nous avons été dans le genre d'hôtel que nous n'avons pas l'habitude de fréquenter. C'est parce que nous avons beaucoup voyagé ces dernières années avec la compagnie aérienne Lufthansa pour aller et revenir en France que nous avons accumulé énormément beaucoup de miles avec notre carte de fidélité. On nous proposait donc de les convertir en une nuit au Sofitel !


Bon, on n'a pas rencontré de célébrités ou de DSK mais c'est vrai que le service y est !



Avec des bâtiments de style colonial, 



une piscine gigantesque (apparemment la plus grande de Thaïlande !),



avec sa "rivière" qui fait le tour du resort, 



des pelouses dignes d'un gazon londonien, 





et des décos dignes de Bali !



On a même pu boire un verre au pool-bar à la nuit tombée.


Finalement, hormis un jour et demi de haze, elles étaient pas si mal ces vacances en Thaïlande !


Le cordonnier ultra-moderne de Singapour

Quelque part dans le quartier de Tiong Barhu, il existe encore des cordonniers comme il y a 50 ans !


Alors que nous observions l'ingéniosité des bouts de cartons accrochés aux barreaux d'une fenêtre pour indiquer l'étendue des services de réparation de chaussures (qui ferait rigoler n'importe quel podologue d'ailleurs), je vois débarquer un vieux chinois appuyer sur la sonnette et faire passer sa paire de chaussures aux semelles décollées à travers les barreaux ! J'ai juste eu le temps de vite sortir le téléphone...



Instant volé d'une scène de vie à des années-lumière du reste de Singapour ultra-moderne avec ses futurs véhicules sans chauffeur.


Le prix du COE à Singapour


Je vous avais parlé du prix d'une voiture à Singapour dans un précédent article. Et bien le prix du COE, le Certificate of Entitlement soit la licence pour pouvoir conduire votre voiture pendant 10 ans, est encore en hausse ! Pas loin de 40 000 € juste pour un bout de papier acheté aux enchères ! C'est ce qu'on appelle une taxe dissuasive...


Les travailleurs de l'ombre




C'est entre autres grâce aux travailleurs de l'ombre #foreignworkers que l'aéroport de Singapour a été élu le meilleur aéroport au monde...

Un oeil sur la planète à Singapour


Il y a quelques mois alors que nous étions en vacances en Nouvelle-Zélande, j'ai été contacté par une journaliste qui voulait faire un reportage sur Singapour en partant du point de vue d'un "expatrié". Je me méfie toujours des reportages ultra-courts, parfois bâclés et tape-à-l'oeil du style de ceux que l'on voit au hasard sur... M6 ou TF1. Mais là, il s'agissait en l'occurence d'une émission de France 2 que j'appréciais déjà quand on était en France : Un oeil sur la planète. Le format long de l'émission et des reportages m'ont inspiré confiance. J'ai donc accepté d'être interviewé et même d'être filmé, moi qui ai horreur de m'entendre et encore moins de me voir...

En ce moment, on parle beaucoup de Singapour car c'est une jeune nation qui intrigue par sa réussite malgré qu'elle fête tout juste ses 50 ans. Cependant, l'émission a axé ses reportages sur 3 sujets spécifiques :

  • Le Paradis du business ? 
En tête du classement mondial pour l’attractivité et la facilité à faire des affaires, Singapour attire les investisseurs du monde entier et notamment les Français. 700 de nos entreprises et 15 000 compatriotes ont choisi de s’installer à Singapour qui, malgré sa taille lilliputienne, est devenu notre 3e partenaire commercial en Asie, derrière la Chine et le Japon.


  • Le Laboratoire du futur ? 
Pour pallier le manque d’espace, Singapour expérimente les idées les plus originales. HLM géants devenus de véritables villes, fermes verticales pour cultiver sur peu de m2, terrains gagnés sur la mer ou dans les profondeurs de la Terre, c’est la ville laboratoire du futur.


  • État protecteur ou Big Brother ?
Beaucoup de voyageurs considèrent Singapour comme la ville la plus sûre du monde. Il faut dire que des milliers de caméras traquent la moindre incivilité. Gare aux contrevenants dont les visages sont affichés sur Internet. État protecteur ou Big Brother ?
Source : FranceTV

Voilà et c'est pour parler de ce dernier sujet sur l'Etat singapourien que la journaliste Négar Zoka m'a contacté. Elle avait notamment lu un de mes articles sur le téléphone et le portefeuille perdus puis retrouvés. Nous avons parlé à bâtons rompus pendant plus de 2 heures, visité un marché et même pris un petit-déjeuner typique singapourien à base de Mee Siam...




Ben maintenant je vais avoir droit à mon quart d'heure mes 45 secondes de célébrité en passant sur une grande chaine publique française. Certes, ce ne sera pas à une heure de grande écoute puisque ça passe à 23h05, heure à laquelle la plupart des mes amis et familles seront déjà couchés ou sur le point de le faire. Mais, vous qui êtes en France ou qui avez une adresse IP française, vous aurez au moins la possibilité de revoir l'émission en replay. Pour nous, c'est beaucoup moins sûr...

J'ai essayé de raconter ce que l'on vivait au quotidien sans trop embellir ni non plus trop critiquer Singapour. Reste à voir à quoi ressemblera le reportage final. J'ose espérer qu'il ne sera pas trop caricatural... Vous me direz ce que vous en pensez mais déjà la critique télé de Télérama n'en dit que du bien et y a même attribué TT . (Deux T hein ? Rien à voir avec le transit temporaire !)

Et je crois savoir de qui on parle quand Télérama cite un expatrié français qui oublie son portefeuille à la terrasse d'un café et le retrouve au même endroit deux heures plus tard !





Haze toujours !


On ne parle que de ça depuis plus d'un mois que ça dure à Singapour et dans les pays voisins. Alors petit rappel sur ce qu'est le haze, ses origines, ses conséquences sur la santé et ce que ça implique pour nous au quotidien.

Qu’est-ce que le haze ?


Le haze est une pollution atmosphérique causée par des particules microscopiques suspendues dans l’air. Le haze à Singapour est généralement causé par les feux pratiqués pour la culture sur brûlis dans les pays voisins tels que l'Indonésie notamment dans les îles de Sumatra et Bornéo toutes proches de Singapour. La gravité du haze est mesurée par un index de qualité de l’air appelé PSI.

Qu’est-ce que le PSI ?


Le PSI (Pollutant Standards Index) est un indicateur de pollution de l’air qui prend en compte 6 différents polluants tel que le dioxyde de soufre, monoxyde de carbone et les particules fines. Ce PSI est mesuré en permanence par un organisme singapourien appelé NEA (National Environment Agency). A Singapour, le polluant de l’air dominant en période de Haze est le PM2.5. Celui-ci est pris en compte dans le PSI.  Plus d'infos sur le site www.haze.gov.sg

Quels sont les effets du haze sur la santé?


Les symptômes les plus fréquents sont l’irritation des yeux, du nez et de la gorge, mais parfois aussi la toux et l’écoulement nasal. Les personnes plus vulnérables peuvent développer des troubles respiratoires tels qu’une crise d’asthme, et exceptionnellement une bronchiolite ou une surinfection pulmonaire. Les enfants, ainsi que les personnes ayant des pathologies respiratoires ou cardiaques, sont considérés à risque en cas de pollution atmosphériques et doivent suivre les recommandations du ministère de la santé.

Que doit-on faire les jours de haze ?


Les premières recommandations en cas de pollution atmosphérique due au haze sont les suivantes (liste non exhaustive) :
  • Réduire les activités extérieures, en particulier les activités physiques qui se traduisent par une augmentation importante de votre fréquence respiratoire
  • Garder les portes et les fenêtres fermées
  • Boire de l’eau de façon régulière afin de diminuer les symptômes de gorge sèche et irritée
  • Le port d’un masque N95 peut être envisagé dans certains cas, en particulier si le taux de pollution est élevé et si on doit rester longtemps à l’extérieur. Attention, le masque doit être adapté à la morphologie de celui qui le porte et doit être ajusté correctement afin d’être efficace et bien toléré.

Sources : Lycée Français de Singapour




Au quotidien, ça veut dire crever de chaud sous ce masque qui gratte les joues et dans lequel on transpire de la moustache dès qu'on est en extérieur par 33° ! Ou alors c'est respirer des particules fines dont on ne sait pas vraiment quels sont les effets à long terme sur notre santé. C'est aussi pas de sport beaucoup moins de sport en extérieur et plutôt la pratique de sport en salle climatisée puisque les clims de dernière génération en tout cas font partiellement le travail des filtres HEPA.

Quelle chance on a de respirer du bon air pur des montagnes en France... Bon ok, ça dépend parce que les particules fines issues des diesels du périf parisien, je ne sais pas si c'est mieux !



Allez, je vous laisse car en bon Singapourien d'adoption que je suis devenu, il faut que j'aille faire ma provision de masques N95 avant qu'il y ait une rupture de stock !