Les bouteilles d'eau à Singapour


A Singapour, il fait chaud, très chaud même ! On boit donc beaucoup de bières d'eau pour ne pas se déshydrater ! C'est d'ailleurs impressionnant la quantité de sueur que l'on peut produire quand on n'est pas dans un environnement climatisé. Alors bien sûr, l'eau du robinet à Singapour est parfaitement potable mais on y trouve un sale goût petit goût terreux avec lequel nous avons un peu de mal. Mais boire de l'eau en bouteilles signifie qu'il y a un nombre conséquent de bouteilles à acheter chaque mois quinzaine semaine! Et la vie sans voiture à Singapour nous a rapidement fait prendre conscience que si nous ne voulions pas nous transformer en porteur d'eau, il nous a fallu rapidement trouver une solution pratique.


Car comment porter ces 36 bouteilles d'1,5 L d'eau dans des caddies personnes âgées sans se casser le dos ou jouer à l'équilibriste à vélo électrique ?



Donc jusqu'à maintenant, on passait un maximum de commandes en ligne via notre magasin préféré Redmart qui livre les marchandises jusqu'au pas de porte.






Seulement comme montré dans la vidéo ci-dessus, toutes ces bouteilles produites ont un coût écologique non négligeable surtout quand on sait que leur durée de vie d'utilisation moyenne est de 2 minutes.

Alors, il y a une solution intermédiaire entre l'eau du robinet et les 50 bouteilles d'eau par mois : c'est le distributeur d'eau à domicile. Plusieurs compagnies à Singapour proposent ce service gratuitement en échange de l'achat de 4 bouteilles de 5 gallons d'eau au minimum par mois (une bouteille de 5 gallons équivaut à environ 19 litres) avec un contrat de 12 mois. 



Nous avons opté pour la société Polar mais il y en plein d'autres. Et nous alternons entre bouteilles d'eau distillée et d'eau minérale avec les tarifs ci-dessus. Plus cher que l'eau du robinet d'Aurillac forcément mais presque deux fois moins que le prix au litre quand on achetait à la bouteille. 


Et voilà le résultat. En revanche, coté consommation énergétique c'est quasiment comme avoir un deuxième frigo ! Car comme ceux que l'on peut trouver dans certains bureaux, ces distributeurs peuvent réfrigérer ou chauffer l'eau en permanence. On n'a donc décidé de ne pas le brancher et de ne boire exclusivement l'eau qu'à température ambiante. Bref, on verra à l'usage et on réfléchira de nouveau dans un an...

La taille moyenne d'un Singapourien

Aujourd'hui, je me faisais la réflexion que ceux qui ont conçu le métro de Singapour (je crois que c'est une grosse entreprise française en plus !) ont vraiment adapté les rames pour la stature asiatique. Parce qu'il quand même bien le dire que ces f..... barres et surtout ces poignées qui permettent de se maintenir en équilibre lors des accélérations et freinages sont vraiment placées à une hauteur anormalement basse !


La preuve en image et c'est sans trucage. La barre est située au niveau de mes yeux donc je dirais aux alentours de 1m80 et les poignées alors n'en parlons même pas ! Je suis quasiment obligé me plier en deux pour ne pas me les prendre dans la tête à chaque passage.

Avec mon presque mètre 90, j'ai le sentiment d'être un géant ici. Et c'est encore plus flagrant aux heures de pointes où j'ai l'impression de dépasser tout le monde d'une tête. Alors plutôt que d'user du stéréotype classique Ils sont tous petits ces chinois !, j'ai préféré vérifier avec une source sûre (non non pas Wikipedia!) et j'ai trouvé ceci.



Avec une moyenne de 1m71 les Singapouriens sont les plus grands de la zone ASEAN (l'Asie du sud-est). Les néerlandais restent les plus grands au monde. Et j'avais pu le constater réellement quotidiennement à Rotterdam (il y a 15 ans déjà...) où j'avais l'impression d'avoir une taille tout juste dans la moyenne. Il parait que c'est lié un peu aux gênes et beaucoup au développement économique du pays. 

Ce n'est qu'une moyenne certes mais en ressenti général à Singapour et encore plus dans le métro, il y beaucoup de citoyens des pays voisins donc forcément... Bon allez, j'arrête là mon étude anthropométrique de comptoir. Mais quand on voit les policiers en groupe qui veulent donner un effet dissuasif en cette période de terrorisme en Thaïlande, on a plutôt l'impression d'avoir à faire à des Playmobil qu'à des "brutes épaisses" (ou encore appelées jampynasses si tu es du cercle familial). Promis, la prochaine fois que j'en vois, j'essaie de les prendre discrètement en photos pour vous donner une idée.


Louer une voiture en TT

Les expatriés qui reviennent en France pour la période estivale de juillet-août, on les reconnait à leur voitures aux plaques rouges. Comme dirait un certain Fred de Baton Rouge de Greenville :

- Les plaques rouges ca interpelle !

Et pourtant, ce ne sont pas des plaques diplomatiques comme certains pourraient le penser. Elles indiquent juste que ce sont des voitures "louées" en TT c'est-à-dire en transit temporaire.


Tout a commencé pour nous en Norvège. En effet, le pays des émirs aux yeux bleus est un des rares pays (avec Singapour) où le prix d'achat d'une voiture est prohibitif. Au début, nous avions profité d'un accord qui permettait aux étrangers de garder leur véhicule pendant 2 ans avec les plaques du pays d'origine. Nous rentrions donc de Norvège tous les ans en juillet en parcourant les 2500 kilomètres en trois jours mais gardions notre voiture pour vadrouiller dans le grand sud comme nous le faisons chaque été.

Mais lors de notre troisième et dernière année, impossible de garder son véhicule français à moins de la passer en plaques norvégiennes. Et le coût estimé était équivalent à la valeur marchande de la voiture qui avait tout juste 4 ans ! Bref, c'était comme payer une deuxième fois le prix de sa voiture pour seulement quelques mois ! Nous avons donc roulé pendant un an avec une vieille Peugeot 106 de 1997 achetée à des collègues (et copains, les BenFlo de Curitiba !) à l'époque en partance pour le Brésil.

Mais lorsque l'été fut venu, plus de voiture puisque la 106 avait été vendue... en Norvège ! Elle ne valait plus rien en France. Et c'est à ce moment-là que nous avons entendu parler pour la première fois de l'achat en TT. Nous avons découvert ce dispositif par l'intermédiaire de collègues habitués des expatriations. 






Ce régime est une disposition douanière et fiscale qui permet à tous les résidents hors Union Européenne (ou qui habite dans les DOM-TOM) d’acquérir un véhicule neuf exonéré des droits de douanes et de TVA lors d’un séjour en France métropolitaine.

La formule la plus courante est celle d’achat-rachat en TT : tous les grands constructeurs français possèdent des contrats type incluant assurance tout risque (sans franchise), kilométrage illimité, dépannage sans oublier la reprise du véhicule.

Les conditions à remplir sont les suivantes :
  • Votre pays de résidence principale doit être situé en dehors de la Communauté Européenne ou dans les DOM-TOM.
  • Vous séjournez en Europe moins de 185 jours consécutifs dans l’année.
  • Vous n'exercez aucune activité professionnelle pendant votre voyage.
  • Vous avez plus de 18 ans le jour de la livraison du véhicule et êtes titulaire d’un permis de conduire valide depuis plus d'un an.

Sources : Studyrama


Ainsi lors des retours en France pour une durée de 6 mois maximum, le transit temporaire est intéressant si on souhaite circuler librement, sans déranger la famille et sans trop dépenser. En effet, dans notre cas, c'est quasiment deux fois moins cher qu'une location ordinaire via les traditionnels Avis ou Hertz. Après, c'est difficile de comparer car techniquement ce ne sont pas des locations puisque la voiture vous appartient... temporairement en tout cas puisque la carte grise est à votre nom. Pratique aussi pour recevoir les amendes de stationnement ou d'excès de vitesse !

Donc maintenant, quand vous verrez des voitures aux plaques rouges, vous saurez qu'il y a de fortes chances que ce soit un expatrié en vacances au pays. En plus, comme dans la communauté des motards avec leur signe en V, ils se font des appels de phares quand ils se croisent !


Pour en savoir plus, consultez directement les sites des 3 constructeurs français :
www.renault-eurodrive.com
www.peugeot-openeurope.com
www.citroen-europass.com

Les vacances sont finies !

De retour en terres asiatiques après plusieurs semaines passées en France, il est toujours difficile de se remettre des 6 heures de décalage horaire. Et donc réveillé à 4h du matin à quoi pense-t-on à part à écrire des articles pour le blog ?

Apparement, certains ont des recettes miracles à base de thé pour se remettre du jet lag...


Ben pour moi ce serait plutôt une bonne bière basque...

Parce que c'est pas une blague mais certains ont pu croire que j'avais des origines basques, si si c'est véridique ! Bon d'accord, c'était au téléphone quand je devais épeler mon patronyme pour participer à un tournoi de tennis. C'est vrai qu'il peut ressembler de très loin au nom d'un fleuve qui prend sa source du côté basque espagnol. Je vous laisser chercher...



Donc comme chaque été, un petit pèlerinage de ce coté-ci des Pyrénées s'impose.



Les belles étendues verdoyantes (signe qu'il y pleut souvent et qui explique pourquoi il y a plus de jours d'ensoleillement à Aurillac !) et ses brebis pour faire le fameux fromage Ossau-Iraty.



Mais, nous sommes aussi allés en Dordogne voir de magnifiques villages avec vieilles bâtisses en pierres (que l'on ne trouve pas en Asie !)



Mais surtout, on profite de la gastronomie française du sud-ouest avec ses foies gras,


et autres confits de canard ! 

On aura toute l'année dans le hamam sous la canicule de Singapour pour éliminer ces 3 kilos superflus ! Bien que l'âge avançant, c'est de plus en plus dur de les perdre...



Bon, on a fait un peu de sport aussi ! Enfin surtout Miss Z qui a surmonté ses peurs pour faire de l'accrobranche au lac de Payolle.  Et c'est sans compter aussi les nombreuses heures de trampoline chez Papi-Mamie...


On a fait un petit détour touristique aussi du côté de Rocamadour, 



où je n'ai pu m'empêcher de chanter comme dans ce tube de Gérard Blanchard des années 80 !




Bien sûr, passage obligé à la ville natale pour apprécier/redécouvrir les couleurs de Toulouse et de ses bâtiments, des roses les plus doux aux oranges les plus soutenus.



Sans oublier les nombreux repas arrosés avec tous les copains du Cantal !

Résultat des courses : 5300 km parcourus avec la voiture aux plaques rouges. (Tiens voilà une autre idée d'article pour expliquer ce qu'est le transit temporaire). On redevient piéton à Singapour ou plutôt utilisateur régulier des transports en commun et cycliste. D'ailleurs, je pense upgrader mon vélo électrique et en racheter un adapté à ma taille ! A suivre...

Bon ben je vous ai fait le coup du récapitulatif de l'été comme l'an dernier. Nous revoilà repartis pour une troisième année à Singapour (oui déjà !) avec la question récurrente que nous ont posée la plupart des copains :

-  Alors il vous reste combien de temps encore à faire ?

La réponse est indéterminée. 2, 3, 5 ou 10 ans, qui sait ? Tant qu'on n'en a pas marre et/ou que nos contrats sont renouvelés.  On a le temps et puis il reste tellement encore à voir en Asie.


Un demi-siècle d'indépendance


Ancienne colonie britannique intégrée en 1963 à la Fédération de Malaisie, Singapour proclame son indépendance le 9 août 1965, il y a exactement 50 ans aujourd'hui !

Lors de cette intégration de Singapour à la Malaisie, il y eut de lourdes tensions entre certains groupes ethniques qui ont entraîné des troubles violents sur l'île. Et c'est en partie ce qui a conduit à l'indépendance de la Cité-État. Un demi siècle plus tard, on se demande comment l'harmonie raciale tant voulue par Lee Kwan Yew, le père de la nation, a pu fonctionner ici sur cette petite île sans ressources. Peut-être que c'est le résultat de cette démocratie dite autoritaire tenue par une main de fer ?

C'est l'accès à cette indépendance qui est retracé dans ce film intitulé 1965 que l'on ne verra peut-être qu'à Singapour au milieu des autres grosses productions du box-office américain. Ca nous change un peu des Terminator et autres Jurassic World !




À la suite de l'élection du chef du Parti d'action populaire, Lee Kuan Yew, au poste de premier ministre, et de l'instauration d'une Constitution, en 1959, Singapour réclame son intégration à la Fédération de Malaisie. Elle s'effectue le 16 septembre 1963. L'île, peuplée par une majorité chinoise qui a immigré peu avant ou après la Seconde Guerre mondiale, compte aussi une minorité de Malais. Elle se retrouve rapidement aux prises avec de graves violences raciales, les parties en conflit s'accusant mutuellement d'alimenter les tensions ethniques. À la suite d'une rencontre entre les premiers ministres malais et singapouriens en août 1965, les élus s'entendent sur le départ de Singapour dont l'indépendance sera proclamée le 9 août 1965. Celle-ci deviendra une république le 22 décembre. Singapour, qui compte moins de 2 millions d'habitants, comprend une île principale et plus d'une cinquantaine d'îlots. Le premier ministre en poste, Lee Kuan Yew, continuera à gouverner jusqu'en 1990. Il sera élu avec la totalité des sièges à chacune des élections. « Démocratie-autoritaire », la cité souveraine reste un modèle de développement économique hors du commun au début du XXIe siècle.

Sources : Perspectives monde

Le temps d'un bivouac à Singapour

Hier, nous avons eu la bonne surprise d'entendre à la radio une émission consacrée à Singapour. Cela s'appelait Le temps d'un bivouac sur France Inter et deux journalistes ont parlé de sujets aussi divers que l'harmonie raciale, sociale et religieuse à Singapour, mais aussi du père fondateur de la nation Lee Kwan Yew ou encore de la difficulté pour les jeunes de surmonter la forte pression de l'éducation à la singapourienne !

L'émission complète qui date du 6 août est disponible en podcast sur le site de la radio ici. Elle dure presque deux heures mais on y traite aussi d'autres sujets intéressants sur la Guyane et Madagascar (tiens tiens...).

Aussi, vous pouvez écouter uniquement la partie consacrée à Singapour (qui dure quand même 25 minutes) avec le lecteur ci-dessous.

Bonne écoute !



P.S. merci à nos copains aurillacois Fanny & Franck de nous avoir prévenus du sujet de l'émission !

Singapour, le modèle sans industrie

Singapour est réputé pour être sans ressources ni véritable industrie. Pourtant, ce minuscule état a réussi à être une place financière essentielle en Asie. Comment comprendre la réussite économique de Singapour ?

Dans un extrait d'une émission de BFMTV, un économiste et professeur à l'ESCP Europe apporte quelques éléments de réponse et décrypte les facteurs qui ont généré cette réussite économique de Singapour. Cet État a fait le choix de supprimer l'industrie pour se focaliser sur les nouvelles technologies, la distribution d'enseignement et sur l'économie de la connaissance.

Blog du mois


Il y a quelques jours je recevais dans ma boite email un message d'une certaine Julie m'indiquant que mon blog avait été sélectionné pour être le blog du mois sur Expat Blog.

Expat blog est une plateforme participative dédiée aux expatriés et futurs expatriés. Le site se base sur l’expérience des expatriés à travers le monde pour aider ceux qui vivent hors de leurs frontières ou qui souhaitent tenter l’aventure sur des sujets aussi divers que la vie pratique, les formalités, les visas, l'éducation ou le coût de la vie… En gros, les thèmes abordés couvrent l’ensemble des préoccupations des expats et de ceux qui s’apprêtent à partir.


Flatté de faire par partie des rares élus (comme un certain Manu de Yaoundé Séoul Bogota !), je me suis plié à l'exercice de l'interview par email. Et après avoir passé un peu beaucoup de temps pour répondre à toutes ces questions, vous pouvez la lire sur leur site ici !

Bonne lecture.