Singapour : cité des interdits !

Quand on entend parler la première fois de Singapour, on pense souvent à une ville ultra moderne et très propre. Et ce n'est pas faux. On la surnomme d'ailleurs la Suisse de l'Asie et pas que pour son côté paradis fiscal. Si elle est si propre, c'est en grande partie parce qu'il y a plein de "petites gens" (comprenez immigrés indiens, sri-lankais ou bangladais) qui sont tout le temps en train de nettoyer la ville pour un salaire de misère.

Mais c'est aussi et surtout parce qu'on vous rappelle sans cesse qu'il y a des interdits !


Ainsi, dans certaines boutiques, on vous rappelle qu'il est interdit d'apporter boissons et nourriture tout en vous indiquant que tout est filmé et enregistré !


Et souvent, on vous rappelle le montant de l'amende si jamais on avait, par exemple, l'idée de trimballer une bouteille de gaz de butane dans le métro.


Et puis, dans les transports en communs, il y a cette fameuse interdiction de transporter le durian ou king of fruits, ce fruit typique d'Asie du sud-est à l'odeur si particulière de pieds moisis ! Nous n'avons pas encore eu l'occasion de goûter car l'odeur est tellement forte que Miss Z. détecte les stands de durians à 500 mètres à la ronde. Peut-être prendrons-nous notre courage à deux mains un jour en commençant par une glace au durian ?



Plus surprenant, on trouve l'interdiction de cracher dans certains food-courts. En même temps, ça se comprend car quand on passe à côté d'un chinois (de Chine populaire s'entend...), c'est toujours désagréable de l'entendre se racler la gorge bruyamment et balancer son huître verte à 50 cm de vos pieds ! Apparemment, c'est une habitude qu'ils ont prise pour se purifier. Normal, quand la Chine est le plus grand producteur et consommateur de charbon pour faire tourner ses centrales électriques...

 

On aperçoit aussi, au rez-de-chaussée des HDB (l'équivalent de nos HLM), des pancartes interdisant de jouer au foot, de jeter des papiers par terre ou de faire du vélo et de la mobylette.


Ils vont souvent de paire avec celui indiquant que vos voisins vous surveillent et n'hésiteront pas à faire de la délation...


Dans les bus, on rappelle qu'il faut payer son ticket (pas vu un resquilleur en 6 mois) et qu'on ne vandalise pas les bus (ils sont plutôt en bon état, même les plus vieux). Quand à la règle qui dit qu'on n'agresse pas les chauffeurs, je dirais même que c'est plutôt eux qui nous agressent tellement ils conduisent brusquement en mettant des gros coups de freins et d'accélérateur à tout bout de champs. C'est qu'on est sacrément secoué dans un bus singapourien !



Et puis, parfois il y en a certaines dont on ne sait pas trop si on doit en rire : interdiction de faire du skate et de dormir sous les ponts ! Comment font les SDF ? Il n'y a pas de pauvreté à Singapour, me direz-vous. Ah si quand même : 12 à 14% des ménages singapouriens vivent avec moins de 5$ par jour...



En gros, quand on se promène à Singapour, même dans les parcs, on a intérêt à regarder à deux fois les pancartes de peur de se prendre une sévère amende. Il parait qu'on surnomme aussi Singapour The fine city ! Alors cité raffinée ou cité des amendes ?


Les prises électriques à Singapour

Une des nombreuses questions que l'on se pose avant d'arriver à Singapour c'est "Est-ce que je vais pouvoir faire fonctionner mes appareils électriques si je les apporte dans les valises ?". Et souvent avec une recherche rapide sur Google, on trouve que le voltage est le même à Singapour qu'en Europe, à savoir du 220/230V. Donc de ce côté-là, pas de problèmes de cafetière qui tourne au ralenti, de sèche-cheveux qui ne chauffe qu'à moitié ou pire d'appareils ne fonctionnant pas du tout, comme aux Etats-Unis où la norme électrique est plutôt de 110V !

Ainsi, quand, comme nous, vous avez rempli vos 200 kg de valises d'appareils électriques indispensables à votre survie quotidienne (ah oui, il paraît que le lisseur à cheveux est indispensable pour Mrs S. dans un pays où le taux d'hygrométrie est régulièrement au dessus de 80% !!!), le problème principal est de savoir comment brancher tout ce foutu matériel !


Ben oui, car Singapour ayant été une ancienne colonie britannique, les anglais ont eu la bonne idée de mettre les même prises à 3 broches que chez eux !



Première option : acheter des adaptateurs pour chacun des appareils électriques ! Mais même à $2.80 pièce, on a jamais la bonne idée d'en acheter assez. Surtout si vous avez en plus acheté des abats-jours chez Ikea qui sont tous vendus avec des prises européennes. Pourquoi ? Peut-être parce que malgré la mondialisation de leur marché, le responsable luminaires n'a pas eu la bonne idée de les faire adapter au pays dans lequel il les vend ! Après tout il n'y a que 5 millions de clients potentiels...



Deuxième option (appelée aussi option Mac Gyver) : prendre une paire de ciseaux et l'introduire sauvagement comme un gros bourrin dans la prise de terre pour déclencher l'ouverture de la phase et du neutre pour brancher sa prise européenne. Par contre, côté esthétique c'est un peu moyen et encore plus quand on reçoit des invités à dîner. "Sympa votre déco !"



Ca marche aussi avec une clé ou tout autre objet assez fin et long comme un gros tournevis ou certaines clefs. Le risque d'électrocution est très limité car on ne traficote QUE la prise de terre. Mais surtout, ce n'est pas une très bon exemple à montrer à sa fille de 4 ans quand on lui a sans cesse répéter que les prises électriques sont dangereuses ! Faites ce que je dis, bla-bla-bla...




Option 2 bis : retirer l'objet inesthétique car à cause de l'écartement légèrement plus large que nos prises murales européennes, la prise restera bien coincée dedans. Le gros inconvénient c'est de devoir chercher pendant 10 minutes la seule paire de ciseaux qui fonctionnait pour la technique Mac Gyver !



Option 3 (la plus raisonnable mais qu'on a mis presque 6 mois à appliquer !) : aller dans un magasin de bricolage (comme je vous disais déjà, ils se comptent sur les doigts d'une main !) et profiter d'un pack promo pour acheter plusieurs multiprises sur lesquelles s'adaptent les prises singapouro-britanniques et européennes !

Désormais, je peux à la fois blogger, avoir une lumière d'ambiance et écouter de la musique : le luxe ! Petit à petit, on s'installe...

Sécheresse à Singapour

Alors que la ville de Singapour est plutôt connue pour être située dans une région humide, verdoyante et équatoriale, en ce moment cela ressemble plus à la région toulousaine en plein mois d'août !


En tout cas, au niveau des pelouses c'est une véritable sécheresse. Pas une goutte de pluie depuis quasiment un mois. Et ceux qui sont là depuis longtemps disent ne jamais avoir vu l'herbe aussi jaune !


Par contre, pour ce qui est des températures, ça n'a jamais été aussi agréable qu'en ce moment. Il y a parfois beaucoup de vent, ce qui rend les températures très clémentes. Peut-être la faute à la nouvelle année du cheval qui apporte son nouveau souffle ? Et comme vous pouvez le voir sur les minima (en bas à droite du blog), on arrive même à avoir froid quand à certaines heures de la soirée, on approche les 21°C ! Autant dire beaucoup moins que certains apparts surchauffés de Stavanger, pas vrai Elfi ?

En tout cas, on en profite car c'est censé ne pas durer avec le retour annoncé de la moiteur et des grosses chaleurs à partir des mois de mars ou avril.

Bonne année du cheval !

Ces derniers temps, trop occupés par le boulot et par la recherche d'une solution pour se libérer des tâches ménagères quotidiennes, nous en avions presque oublié de vous parler de l'évènement majeur du moment dans la région : le nouvel an chinois. Et Singapour n'y échappe pas puisqu'une grande partie de la population est d'origine chinoise.

 Ainsi, on aurait pu frimer un peu et intituler cet article Gong Xi Fa Cai qui littéralement veut dire "Félicitations et faites fortune !".


Et oui à croire que la prospérité et la bonne fortune sont les mots-clefs dans les mentalités chinoises.



En effet, on les retrouve sur presque tous les produits repackagés pour l'occasion mais aussi dans les nombreux malls et sur les devantures de nombreux supermarchés.

Il y a quelques jours, nous décidions donc d'aller prendre la température dans les ruelles de Chinatown malgré la foule compacte.


Les rues sont décorées avec de nombreuses lanternes un peu comme lors de la fête des lanternes.


Mais année du cheval oblige, on en trouve bizarrement de nombreux spécimens dans les rues.


Toujours plus imposants et lumineux les uns que les autres.


On trouve aussi des décorations ayant la forme d'ananas puisque ce mot signifie prospérité en Mandarin, ce qui explique le rôle central que joue ce fruit lors des célébrations du nouvel an chinois.


On voit du rouge de partout, sur les enseignes, sur les packaging, dans les publicités. Ce n’est pas pour rien, le rouge a une forte connotation positive en Chine. Le rouge est la couleur du bonheur.


Et puis il y a ces fameuses enveloppes rouges (appelées hóng bāo) contenant de l’argent qui sont offertes. Traditionnellement, ces sortes d'étrennes étaient distribuées par les parents aux enfants et aux jeunes non mariés, et avaient surtout la valeur symbolique de porter chance durant toute la nouvelle année. Mais le problème est que tant que l'on est pas marié, on est toujours considéré comme un enfant. D'où une certaine pression familiale quand on les reçoit encore à 30 ans passés... 

Donc faisons local, bonne année à tous, un mariage dans l'année et surtout la santé prospérité !